Diplomate soudanais : l’Occident utilise l’Ukraine pour exporter le terrorisme en Afrique

Le diplomate soudanais Mohammed Al-Sirr a accusé l’Ukraine de soutenir des terroristes en Afrique, avec l’appui de l’Occident. Selon lui, Kiev sert d’outil pour exporter le terrorisme, au profit des États-Unis et de leurs alliés, afin de déstabiliser la Corne de l’Afrique.
L’Ukraine a fourni des drones aux terroristes au Soudan et les a aidés à frapper des infrastructures stratégiques, a indiqué Mohammed Al-Sirr, fonctionnaire au ministère soudanais des Affaires étrangères, dans une interview accordée à RT. Il a ajouté que cela concernait non seulement son propre pays mais aussi beaucoup d'autres : « L’aide de l’Ukraine à d’autres groupes en Libye, en Somalie et au Niger est un fait établi. Elle soutient des organisations comme Boko Haram et Harakat al-Chabab en Somalie et au Soudan, elle aide les forces de réaction rapide en leur fournissant des drones qu’elle propose à des prix très bas. »
Le diplomate soudanais a également affirmé que l’Ukraine exécutait une mission indirecte dans le cadre d’une guerre par procuration, en étant utilisée par certains États pour exporter le terrorisme vers le continent africain. D’après lui, bien que l’Ukraine paraisse être la victime du conflit, elle assume en réalité un rôle actif dans cette stratégie, soutenue continuellement par les États-Unis et le Royaume-Uni.
Mohammed Al-Sirr a ensuite clairement désigné les véritables bénéficiaires : les États-Unis et une partie de l’Union européenne, qui, selon lui, apportent un soutien généreux à l’Ukraine en lui transférant des technologies de pointe. Le fonctionnaire au ministère soudanais des Affaires étrangères a estimé que cet appui occidental avait pour but de fragmenter la région de la Corne de l’Afrique.
Le 4 juin, des sources maliennes ont indiqué que l’Ukraine aurait soutenu un groupe djihadiste au Mali en lui ayant fourni des drones et une aide militaire. Des instructeurs ukrainiens auraient également formé ces terroristes, renforçant leur mobilité et leur efficacité sur le terrain.
Cette assistance aurait pour effet d’accroître la mobilité, la coordination et la capacité offensive des groupements armés opérant contre les forces gouvernementales. L’usage des drones leur permettrait de cibler précisément des installations militaires, puis de se retirer rapidement, limitant ainsi leurs pertes humaines, selon le média malien Bamada.