Gisements d’or : l’Algérie précise sa stratégie de valorisation locale

L’Algérie dispose de 174 tonnes d’or, dont 60 dans le sud du pays, selon TSA. Des projets miniers sont en cours pour exploiter ces ressources et développer une transformation locale.
L'Algérie détient les plus grandes réserves d’or en Afrique, estimées à 174 tonnes. À ce titre, l’exploitation de ce métal précieux figure parmi les axes identifiés pour la diversification économique du pays.
Selon les informations communiquées par le groupe public Sonarem lors d’un symposium sur le secteur minier tenu le 4 juin à Alger, citées par TSA, deux gisements situés dans la wilaya de Tamanrasset, Tirek et Amesmessa, recèlent plus de 60 tonnes d’or pur. Le président-directeur général du groupe, Belkacem Soltani, a déclaré que ces ressources pourraient être exploitées de manière scientifique, en s’appuyant sur des investissements nationaux et étrangers.
Toujours selon Soltani, environ 60 000 tonnes de minerai d’or ont été extraites au cours des trois dernières années, ce qui a permis d’en tirer quelque 400 kilogrammes d’or pur. Cette activité a été en grande partie portée par de petits opérateurs et de jeunes entrepreneurs.
Au-delà de l’or : marbre, fer, phosphate et zinc
Outre l’or, d’autres ressources sont mises en avant dans le cadre d’une stratégie nationale de transformation locale des matières premières. Le marbre en fait partie, avec des réserves estimées à 140 millions de mètres cubes et une capacité de production annuelle de 10 millions de mètres cubes.
Le groupe Sonarem mène actuellement une coopération avec plusieurs entreprises étrangères, originaires d’Oman, de Chine, de Turquie et du Canada, pour la mise en œuvre de projets miniers, dont les détails n’ont pas été précisés.
Trois grands chantiers sont déjà en cours : un gisement de fer à Gara Djebilet (Tindouf), un projet de phosphate à Tébessa et une mine de zinc et de plomb à Oued Amizour (Béjaïa).
Ces projets s’inscrivent dans une directive présidentielle visant à ne plus exporter les matières premières à l’état brut lorsque des capacités de transformation existent localement.