France : 15 000 retraités algériens menacés de perdre leur pension

La Cour des comptes en France a publié, le 26 mai, un rapport intitulé « Sécurité sociale 2025 » dans lequel elle préconise le renforcement de la surveillance de la situation des bénéficiaires des retraites installés à l’étranger. Selon DN Algérie, ce plan risque de priver 15 000 Algériens de leurs retraites versées par la France.
Un récent rapport publié par la Cour des comptes en France conclut à la nécessité de renforcer les « contrôles d’existence » des retraités résidant à l’étranger. Les retraités algériens sont particulièrement concernés par les mesures préconisées, puisqu’ils représentent la majorité des retraités vivant hors de France.
En 2025, 50 000 retraités algériens devront apporter la preuve de leur existence à l’administration française dans le cadre d’un programme de contrôle à grande échelle, qui inclut également des pays comme le Maroc, la Turquie et la Tunisie.
DN Algérie note que les retraités algériens sont particulièrement visés par ces nouvelles mesures. En effet, 15 000 retraités algériens sont menacés de suspension de leur retraite, selon le rapport de la Cour des comptes. Ces retraités font partie des 17 000 pensionnés étrangers jugés « à risque ».
« Les contrôles d’existence, obligatoires une fois par an en l’absence d’échanges de données informatisés, […]. En l’absence de réception du certificat d’existence, le versement des différentes pensions est suspendu au bout de deux mois », peut-on lire dans la synthèse du rapport.
Le même rapport mentionne que le coût annuel de la fraude pour l’Algérie est estimé entre 40 et 80 millions d’euros, alors que pour le Maroc ce coût serait de 12 millions d’euros.
Des mesures drastiques visant les Algériens
Le média algérien épingle des mesures strictes qui seraient exclusivement appliquées aux retraités algériens, ce qui crée un sentiment d’inégalité. Les retraités algériens ne bénéficient pas d’une seconde chance en cas de non-réponse à un contrôle de vie, contrairement aux autres retraités résidant en dehors de la France. Ils doivent eux-mêmes solliciter un nouveau contrôle et fournir des preuves de vie, « ce qui s’avère complexe, surtout pour les plus âgés », selon DN Algérie.
Ces nouvelles mesures suscitent l’inquiétude de milliers de retraités installés en Algérie, qui craignent une suspension de leur retraite sans aucun recours possible pour la rétablir.