Tunisie : 1 600 jeunes médecins sur 1 900 choisissent l’exil en 2025

Tunisie : 1 600 jeunes médecins sur 1 900 choisissent l’exil en 2025© Facebook / Organisation Tunisienne Des Jeunes Médecins
Les jeunes médecins tunisiens rassemblés devant le ministère tunisien de la Santé pour réclamer la réforme du système d'évaluation et une meilleure rémunération, Tunis 2 mai 2025.
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La Tunisie fait face à une fuite sans précédent de ses jeunes praticiens, dont l’exode massif semble désormais inévitable. En 2025, sur une promotion de 1 900 médecins nouvellement formés, 1 600 ont choisi de quitter le pays, selon l’Organisation tunisienne des jeunes médecins (OJTM).

D’après une information rapportée par l’Agence de presse africaine (APA News), l’Organisation tunisienne des jeunes médecins (OJTM) a annoncé que, sur une promotion de 1 900 praticiens formés en 2025, près de 1 600 avaient quitté la Tunisie. L’exode des médecins tunisiens est confirmé par les chiffres : en 2019, 6 000 avaient choisi de s’expatrier, contre seulement 266 en 2010.

Le 2 mai dernier, de jeunes médecins tunisiens se sont rassemblés devant le ministère de la Santé pour réclamer une réforme du système d’évaluation, ainsi qu’une revalorisation de leurs conditions de travail et de leur rémunération.

Devant le ministère, les jeunes médecins ont également réclamé des exemptions du service civil obligatoire, ainsi qu’une amélioration globale de leurs conditions de travail afin d’échapper à la précarité qui gangrène leur secteur.

Des gardes non rémunérées et des salaires dérisoires

En Tunisie, les internes effectuent fréquemment des gardes sans aucune rémunération. Lorsque celles-ci sont exceptionnellement payées, la compensation ne dépasse pas 1 à 2 dinars tunisiens de l’heure. Quant aux médecins résidents, leur salaire mensuel est fixé à 1 550 dinars (environ 460 euros), un montant jugé largement insuffisant compte tenu de la charge de travail.

La situation dans les hôpitaux est également jugée « critique » par les jeunes praticiens. D’après l’OJTM, le personnel médical cumule jusqu’à 100 heures de travail hebdomadaire, ce qui rend impossible le recours au système d’Activité Privée Complémentaire (APC) proposé par le ministère de la Santé.

Des médecins étrangers pour combler le vide

Face à cette crise profonde, les autorités semblent se tourner vers des solutions extérieures. Le directeur régional de la santé de Gafsa a récemment annoncé l’arrivée prochaine de médecins chinois dans le cadre d’un partenariat bilatéral, signe d’une stratégie alternative visant à pallier le manque de personnel médical tunisien.

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