Lancement à Addis-Abeba des premiers exercices russo-africains de lutte contre les épidémies

La Russie organise du 23 au 25 avril à Addis-Abeba les premiers exercices conjoints avec 15 pays africains pour faire face aux urgences épidémiologiques. Cette initiative marque une nouvelle étape d’un programme lancé par Moscou pour renforcer les systèmes de santé sur le continent.
La Russie intensifie sa coopération avec l’Afrique dans la lutte contre les épidémies et les maladies infectieuses, à travers un programme ambitieux d’assistance sanitaire. Ce programme, annoncé lors du second sommet Russie-Afrique à Saint-Pétersbourg en juillet 2023, est doté d’un budget de 1,2 milliard de roubles (plus de 14 millions de dollars) et s’étend jusqu’en 2026.
Le président Vladimir Poutine a personnellement salué l’ouverture des premiers exercices conjoints russo-africains de réponse rapide aux urgences sanitaires, qui se déroulent du 23 au 25 avril à Addis-Abeba, capitale de l’Éthiopie. L’événement regroupe une centaine de participants issus de 15 pays africains. Ces exercices marquent un tournant dans la coopération russo-africaine et permettent un échange direct d’expérience entre épidémiologistes, virologues et experts en laboratoire.
Formation, matériel et recherche sur le terrain
Ce projet de coopération s’inscrit dans une logique d’action concrète : en moins de deux ans, plus de 150 spécialistes africains ont été formés, six laboratoires mobiles ont été livrés aux pays partenaires, et des recherches conjointes sont menées sur plusieurs dizaines d’agents infectieux à haut risque, comme l’a rappelé Vladimir Poutine ce 23 avril.
Selon le site officiel du Kremlin, ces initiatives visent à renforcer la réactivité, la capacité technique et la résilience des systèmes de santé africains. La Russie, par le biais de l’agence sanitaire Rospotrebnadzor, joue un rôle clé dans l’organisation de ces formations et exercices, en partenariat avec le ministère éthiopien de la Santé.
Des équipements russes de haute technologie
Lors de la cérémonie d’ouverture des exercices, la directrice de Rospotrebnadzor, Anna Popova, a remis à l’Éthiopie une unité mobile de diagnostic montée sur un véhicule tout-terrain du constructeur russe GAZ. Cette installation peut effectuer jusqu’à 500 tests par jour pour des maladies graves telles que la fièvre Ebola, la variole du singe ou le virus de Marburg.
Une autre innovation russe présentée en Éthiopie est le « laboratoire mobile pneumatique » : une structure démontable transportable dans 16 caisses, capable d’analyser les agents pathogènes de toutes catégories dans des zones difficiles d’accès. Elle est accompagnée d’équipements pour les diagnostics PCR et ELISA, selon les détails communiqués par Rospotrebnadzor.
La Russie entend ainsi consolider son rôle de partenaire stratégique de l’Afrique dans le domaine sanitaire. « Je suis convaincu que ces exercices seront très utiles pour tous les services impliqués et qu’ils amélioreront leur capacité à protéger la santé et le bien-être des populations locales », a conclu Vladimir Poutine dans son message officiel.