Tunisie : un syndicat étudiant appelle à une grève d’une journée pour protester contre les crimes israéliens à Gaza

L’Union générale des étudiants tunisiens ne s’est pas limitée dans son communiqué, rendu public le 6 avril, à appeler à une grève générale dans tous les établissements universitaires du pays pour protester contre les crimes israéliens à Gaza, mais a exhorté au boycott des marques soutenant Israël et à la criminalisation de la normalisation.
L’Union générale des étudiants tunisiens (Uget, un syndicat étudiant) a appelé par voie de communiqué à observer une journée de grève générale dans toutes les institutions universitaires tunisiennes pour la journée du 7 avril, en signe de soutien à la Palestine et pour protester contre « les crimes de génocide commis par l’occupation sioniste contre le peuple palestinien », rapporte la presse tunisienne.
Selon la même source, l’Uget a exhorté les étudiants à intensifier les rassemblements, les veillées, les sit-in et la distribution de tracts soutenant la cause palestinienne et dénonçant les crimes perpétrés par l’occupation israélienne.
Le président de l’Uget, Montassar Salem, a affirmé au micro de la radio nationale que le syndicat sera dans la rue et suspendra ses activités dans les facultés, universités et instituts supérieurs durant toute la journée pour protester contre les massacres contre les Palestiniens, dont il a exigé l’arrêt immédiat.
Boycotter les produits et les marques qui soutiennent l’occupation
Le syndicat étudiant a par ailleurs encouragé tous les citoyens au boycott global des produits de consommation et des marques qui soutiennent directement ou indirectement l’occupation israélienne des territoires palestiniens.
L’appel au boycott n’est pas nouveau au sein de la population tunisienne qui est majoritairement sympathisante avec la cause palestinienne. Depuis le début de la guerre israélienne contre la bande de Gaza, les appels au boycott ont proliféré sur les réseaux sociaux. La Tunisie boycotte d’ailleurs officiellement Israël depuis la fin de la guerre de 1948 par le biais de la Ligue arabe.
Criminaliser la normalisation avec Israël
Condamnant l’escalade des crimes de guerre et du génocide de l’occupation, l’Uget a aussi fustigé le silence des pays arabes et de la communauté internationale. Le syndicat a aussi exigé d’accélérer la promulgation du projet de loi criminalisant la normalisation avec Israël, déposé depuis août 2023 et qui n’a jamais été promulgué à ce jour.
Il est à noter que cet appel à la grève fait suite à une manifestation de soutien à la Palestine et de condamnation de l’agression israélienne contre Gaza organisée le 5 avril dernier à proximité de l’ambassade des États-Unis à Tunis.