Sénégal : le gouvernement subventionne les orphelinats et les centres d’accueil pour personnes vulnérables

L’État sénégalais multiplie les initiatives en faveur des couches sociales les plus vulnérables, notamment en subventionnant les orphelinats, les pouponnières et les centres d’accueil pour femmes rurales à travers le pays.
Le gouvernement du Sénégal a accordé le 5 mars une subvention de 241 millions de francs CFA à 22 orphelinats, pouponnières et centres d’accueil pour personnes vulnérables. La cérémonie de remise de cette subvention a été présidée par Ibrahima Gueye, directeur de cabinet du Premier ministre Ousmane Sonko. «Le rôle de ces structures est très important et les accompagner fait également partie des missions de l’État», a déclaré le responsable, cité par les médias locaux.
Cette initiative vise à renforcer l’accompagnement des structures qui œuvrent pour le bien-être des populations défavorisées. «Nous remercions également les bénévoles, les particuliers tout comme les groupements et associations qui viennent en aide aux orphelinats, pouponnières et centres d’accueil», a affirmé Ibrahima Gueye, soulignant l’importance de l’engagement citoyen la solidarité collective dans cette lutte.
Cette aide financière s’inscrit dans une démarche plus large de l’État sénégalais, qui souhaite multiplier les initiatives pour soutenir les couches les plus vulnérables.
Prise en charge des filles rurales
Le même jour, la ministre de la Famille et des Solidarités, Maïmouna Dièye, a annoncé que son département allait s’investir pour renforcer les capacités du foyer de jeunes filles de Tambacounda dans l’est du pays. Le ministère «va mettre en place une convention de partenariat entre nos deux structures pour renforcer les dispositifs de prise en charge de cette cible vulnérable», a-t-elle déclaré lors d’une visite dans cette structure d’accueil des filles rurales en situation de vulnérabilité.
La ministre a félicité les organisations à l’origine de cette structure devenue un «centre stratégique» dans la partie orientale du Sénégal. Selon elle, le centre Guindi à Dakar, «joue le même rôle dans la prise en charge des enfants en situation difficile et a besoin surtout de répondant au niveau déconcentré. Il n’y en a pas pour le moment, d’où l’intérêt d’étudier l’effort de mutualisation» avec le foyer des jeunes filles de Tambacounda.
«Mécanismes de financement innovants»
Dans un contexte connexe, la première dame Absa Faye s’est engagée à faire le plaidoyer, auprès du chef de l’État Bassirou Diomaye Faye, pour la construction de pouponnières dans plusieurs villes du pays, mais aussi pour «une prise en charge par l’État [de ces pouponnières] à travers des mécanismes de financement innovants», a-t-elle notamment souligné en visitant le 4 mars une pouponnière à Mbour dans l’ouest du pays.
D’inspiration «panafricaniste de gauche», le programme du nouveau président sénégalais Bassirou Diomaye Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko vise à garantir la souveraineté économique du pays et à consolider le rôle social de l’État. Depuis leur accession au pouvoir au printemps 2024, les deux jeunes responsables ont multiplié les mesures visant à protéger l’économie locale et à soutenir les catégories vulnérables.