La RDC accuse l'armée rwandaise de s'être livrée à l'exécution sommaire des militaires malades et blessés

La RDC accuse l'armée rwandaise de s'être livrée à l'exécution sommaire des militaires malades et blessés© RadioOkapi
Des soldats de l'armée de Kinshasa déployés au Nord-Kivu (photo d'illustration).
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Les Forces armées de la République démocratique du Congo ont fermement condamné ce qu’elles qualifient de crimes de guerre, après l'exécution sommaire de soldats malades et blessés, lors de la récente bataille de Goma, ville emblématique du Nord-Kivu.

L'armée rwandaise est accusée d’avoir procédé à l’exécution de militaires congolais, retrouvés dans un état de vulnérabilité extrême dans l’hôpital militaire du camp Katindo à Goma, au moment où ces derniers recevaient des soins.

Dans un communiqué publié sur X, le porte-parole des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), le général-major Sylvain Ekenge, a exprimé l'indignation de l'armée congolaise, qualifiant ces actes atroces d’inacceptables.


Selon lui, «l'exécution sommaire des soldats, qu’ils soient malades ou blessés, constitue une violation flagrante des droits de l'homme et des conventions internationales de guerre, notamment les règles régissant la protection des blessés et des malades en situation de conflit.»

«Cet acte est constitutif de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, des infractions imprescriptibles qui ne resteront jamais impunis», a mis en garde le général-major Ekenge, dans ce même communiqué.

L'armée de la RDC dément les accusations portant sur la remise de combattants présumés du FLDR au Rwanda

Dans ce contexte, l'armée de la République démocratique du Congo a fermement rejeté les accusations concernant la remise, la veille, au Rwanda de combattants présumés du FLDR, un groupe rebelle hostile à Kigali, par le groupe armé congolais M23, qui lutte contre Kinshasa dans l'est du pays.

Selon les FARDC, il s'agit d'un «montage grossier» visant à nuire à leur réputation et à discréditer leur engagement dans le conflit.

Elles ont également qualifié cette accusation d’infondée, réaffirmant leur détermination à lutter contre les groupes armés qui déstabilisent la région.

«Cette action est un montage de mauvais goût orchestré dans le seul but de discréditer notre armée, a estimé l'état-major général des FARDC». Et d’ajouter : «Ceci rentre également dans la stratégie rwandaise destinée à justifier l'invasion d'une partie du territoire de la RDC.»

D’après le général-major, «les autorités rwandaises qui se sont spécialisées dans l'art du mensonge et de la manipulation ont pris des anciens FDLR détenus au Rwanda et les ont habillés en tenues militaires neuves des FARDC récupérées, pour les faire passer pour des combattants FDLR capturés à Goma».

D'après la liste publiée par l'armée rwandaise, le plus haut responsable des FDLR (Forces démocratiques de Libération du Rwanda) remis le 1er mars est le général Ezéchiel Gakwerere.

Ce dernier est cité dans des documents du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) comme ayant joué un rôle actif dans le génocide des Tutsis, survenu entre avril et juillet 1994, notamment dans la ville de Butare, située au sud du Rwanda.

Alors que l’armée de Kinshasa, appuyée par la mission de la Communauté d'Afrique australe (SAMIDRC) et celle de l’ONU (Monusco), tente de contenir les rebelles, les efforts diplomatiques, tels que le processus de Luanda parrainé par l’Angola ou les récentes tentatives de médiation du Kenya, peinent à produire des résultats concrets face à l'absence de coopération du Rwanda.

Tandis que Kinshasa accuse Kigali d’avoir déployé 10 000 soldats dans l’est de la RDC, et que des pays voisins accusent le Rwanda de déstabiliser toute la région, Kigali nie cela, affirmant ne prendre que des mesures défensives, et accuse à son tour Kinshasa de soutenir les militants des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).

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