Niger : l'armée neutralise 15 terroristes dans l'ouest du pays
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Les forces armées nigériennes ont mené une opération dans l'ouest du pays, au cours de laquelle au moins 15 terroristes ont été neutralisés. L’armée a toutefois déploré la mort de trois civils et d'un soldat des FDS.
Au Niger, les Forces de défense et de sécurité (FDS) ont annoncé le 26 février avoir neutralisé au moins 15 terroristes à Mossipaga, un village de la région de Tillabéry dans l’ouest du pays. Cette opération menée le 24 février a «malheureusement coûté la vie à trois civils et un soldat des FDS», a toutefois déploré l’armée, citée par les médias locaux.
Dans le détail, les FDS ont rapporté qu’une «patrouille combinée de contrôle et de fouille» menée à Mossipaga avait été prise pour cible par des assaillants armés dans des zones suspectées d'abriter des éléments criminels.
Les forces armées nigériennes ont rapidement riposté, «neutralisant au moins 15 criminels et détruisant un plot logistique des groupes criminels», relate la même source, ajoutant qu’une poursuite immédiate des éléments ayant fui avait «permis de leur infliger des pertes supplémentaires».
L’opération s'inscrit dans le cadre des efforts continus du Niger pour lutter contre les groupes armés non étatiques qui opèrent dans la région. Ces groupes sont souvent impliqués dans des attaques contre les forces de sécurité, les civils et les infrastructures, et constituent une menace significative pour la stabilité régionale.
Zone sensible des trois frontières
Théâtre de la dernière opération, le village de Mossipaga, situé dans la région dite des «trois frontières» (Niger, Mali et Burkina Faso), représente un foyer d'insécurité investi ces dernières années par des groupes terroristes. Ces derniers exploitent la porosité des frontières et le terrain accidenté pour mener leurs opérations.
Le Niger, dirigé par le général Abdourahamane Tiani depuis le coup d'État de juillet 2023, est confronté à une montée des groupes terroristes et des mouvements rebelles au même titre que ses deux voisins, le Mali et le Burkina Faso.
Afin de faire face à l'insécurité et aux défis posés par le terrorisme, Niamey s'est allié à Ouagadougou et Bamako en actant le 6 juillet 2024 la création de l’Alliance des États du Sahel (AES), dans la continuité d'un pacte de défense mutuelle signé en septembre 2023.
Les trois États sahéliens avaient annoncé, le 28 janvier 2024, leur retrait de la Cédéao, une organisation qu’ils jugent instrumentalisée par la France, justifiant cette décision par l’ingérence de puissances étrangères et la non-assistance de la Cédéao dans la lutte contre le terrorisme.