Maghreb : des milliers de voix s'élèvent contre le projet de déplacement des Gazaouis
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Les rues marocaines et tunisiennes ont vibré les 14 et 15 février au rythme de manifestations contre le projet américain visant à déplacer la population de Gaza. Des milliers de personnes ont exprimé leur solidarité avec la cause palestinienne, dénonçant les déclarations du président américain Donald Trump.
Au Maroc, 105 manifestations se sont tenues le 14 février à travers 56 villes, unissant des centaines de milliers de personnes. Selon les médias locaux, les participants ont scandé des slogans dénonçant les «déclarations irresponsables» de Donald Trump sur Gaza, soulignant que ces propositions portaient atteinte aux droits fondamentaux du peuple palestinien.
Les manifestants ont brandi des banderoles et des affiches fustigeant l'inaction de la communauté internationale et l'indifférence des dirigeants arabes face a un éventuel déplacement forcé des Gazaouis, ainsi qu'une annexion de la Cisjordanie. Ceux-ci ont également appelé à la reconstruction de Gaza ainsi qu'à l'acheminement immédiat de l’aide humanitaire.
🎞️ احتجاجات ليلية في مدن مغربية رفضا لمخططات ترامب التهجيرية وتأكيدا لحق الشعب الفلسطيني في أرضه
— جماعة العدل والإحسان (@JS1OFFICIEL) February 14, 2025
🗓️ الجمعة 14 فبراير 2025 pic.twitter.com/8G3xFYmxEO
Le 15 février, en Tunisie, un mouvement similaire s'est intensifié, lancé par le Réseau tunisien de lutte contre la normalisation, devant l’ambassade américaine à Tunis, où des centaines de personnes se sont rassemblés pour dénoncer le plan de Donald Trump. Plusieurs slogans ont été scandés, appelant à la fin de ce projet jugé «illégal et inhumain», et à un soutien aux droits du peuple palestinien.
Le 4 février, Donald Trump a annoncé, lors d'une conférence de presse avec Benjamin Netanyahou à la Maison Blanche, son intention de prendre le contrôle de Gaza et de déplacer les plus de deux millions de personnes qui y vivent vers d'autres pays, dont l'Égypte et la Jordanie.
Salué par la partie israélienne, ce plan du président américain a rencontré une forte opposition palestinienne, arabe et internationale.
Le 19 janvier dernier, un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas est entré en vigueur à Gaza, accompagné d'échanges de prisonniers, dans le cadre d’un accord en trois phases soutenu par l'Égypte, le Qatar et les États-Unis.