Soudan : au moins 120 civils tués dans un bombardement «indiscriminé», selon des sources locales
Plus d'une centaine de civils auraient été tués le 13 janvier dans un bombardement dans l'ouest d'Omdourman, qui fait partie du Grand Khartoum, a déclaré un réseau de secouristes soudanais, évoquant une «attaque indiscriminée». Selon cette même source, la pénurie de matériel médical complique les efforts pour soigner les nombreux blessés.
Selon la cellule de réponse d’urgence d’Ombada, «120 civils» auraient été tués lors d'une «attaque indiscriminée» dans l'ouest d'Omdourman, une ville jouxtant la capitale Khartoum.
«Le bilan préliminaire des victimes du bombardement, survenu durant la soirée du 13 janvier à Dar Al-Salam, de 120 morts parmi la population civile», a fait état ce 14 janvier le réseau soudanais de secouristes volontaires, cité par des agences de presse étrangères.
Les secouristes en question ont également signalé «une grave pénurie de matériel médical», notamment de médicaments de premiers secours, et indiqué que les professionnels de santé peinaient à traiter «un nombre important de blessés».
Le réseau n'a pas précisé l'auteur du bombardement. Aucune déclaration n'a pour l'heure été faite par l'armée soudanaise ou les Forces de soutien rapide (FSR).
Des combats qui reprennent en intensité
Cette annonce intervient alors que depuis plusieurs semaines les affrontements entre l'armée soudanaise et les FSR se sont intensifiés, après plus de 20 mois de conflit.
Le 11 janvier, l'armée a annoncé avoir repris Wad Madani, une capitale provinciale stratégique du centre du pays, qui était sous le contrôle des paramilitaires depuis plus d'un an.
Depuis le déclenchement du conflit en avril 2023, en raison de la lutte pour le pouvoir entre l'armée soudanaise d'Abdel Fattah al-Burhan et les FSR de Mohamed Hamdan Dagalo, près de 18 800 vies ont été perdues et plus de 14 millions de personnes ont été déplacées, selon les Nations unies.