Tunisie : l'indépendance énergétique du pays recule, sur fond de production d'hydrocarbures en berne
Le taux d'indépendance énergétique en Tunisie, défini comme le ratio entre production d'énergies primaires et leur consommation, a chuté à 41% en fin septembre 2024, contre 49% en fin septembre 2023, selon le dernier rapport sur la conjoncture énergétique publié par l'Observatoire national de l'énergie et des mines.
Le taux d'indépendance énergétique en Tunisie, qui correspond au rapport entre la production d'énergies primaires et leur consommation, est tombé fin septembre 2024 à 41%, contre 49% un an plus tôt, selon le dernier rapport sur la conjoncture énergétique de l'Observatoire national de l'énergie et des mines. Un rapport dont s'est fait l’écho le 18 novembre l'agence de presse TAP, qui a souligné ces évolutions contrastées entre la production et la consommation dans ce secteur.
Fin septembre 2024, la production tunisienne d'énergies primaires s'est établie à 2,9 mégatonnes d'équivalent pétrole, soit une baisse de 16% par rapport à celle qui avait été rapportée en septembre 2023. Cette diminution est principalement attribuée à la réduction de la production tunisienne de pétrole brut et de gaz naturel.
Pour autant, la production de pétrole et de gaz demeure dominante, représentant à elle seule 69% de l’ensemble des ressources primaires.
En ce qui concerne les autres sources d'énergie, la part de l’électricité renouvelable (incluant la production de la Société tunisienne de l'électricité et du gaz STEG, du secteur privé et de l’autoproduction reste marginale, représentant fin septembre 2024 seulement 2% des ressources primaires.
Baisse légère de la demande d’énergie primaire
La demande nationale en énergies primaires a enregistré une légère baisse de 1% entre fin septembre 2023 et fin septembre 2024. Cette baisse, d'après le rapport, résulte d'une diminution de 3% de la demande en gaz naturel, principalement en raison de la réduction des achats de gaz algérien. En revanche, la demande de produits pétroliers a légèrement augmenté de 1%.
Pour répondre à la demande nationale en électricité, la STEG a dû recourir à l’importation d’électricité. Cette solution a permis de garantir l'approvisionnement face à une demande énergétique globalement stable.
La structure de la demande d’énergies primaires est restée quasi inchangée par rapport à l’année précédente. Fin septembre 2024, les produits pétroliers représentent 48% de la demande, tandis que le gaz naturel en constitue 51%, selon la même analyse.