Lutte contre le sida : l’ONU dénonce un déficit de financement en Afrique

Lutte contre le sida : l’ONU dénonce un déficit de financement en Afrique© ONUSIDA
L’Afrique compte le plus grand nombre de personnes vivant avec le VIH (photo d'illustration).
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Les niveaux d’endettement élevés des pays africains mettent en péril le financement de la lutte contre le sida et menacent les progrès déjà accomplis, a alerté l’ONU dans un récent rapport, appelant les dirigeants du monde à accroître leur aide financière, et les créanciers à alléger la dette des pays les plus endettés.

Les pays africains sont en situation de «sous-financement chronique», ce qui réduit considérablement le budget de la lutte contre le VIH/sida, a averti le 19 septembre l’ONUSIDA (Programme commun des Nations unies sur le VIH/sida), dans son dernier rapport.

Selon cette agence onusienne, la hausse de la dette publique «étouffe» les pays africains et leur laisse «peu de marge de manœuvre budgétaire» pour financer les services de santé et de lutte contre le VIH.

«Lorsque les pays ne peuvent pas répondre efficacement aux besoins de santé de leur population en raison du remboursement de leur dette, la sécurité sanitaire mondiale est mise en péril», a déclaré dans un communiqué Winnie Byanyima, directrice exécutive de l’ONUSIDA.

«Si rien n’est fait», le niveau d’endettement élevé dans ces pays africains laissera les pays africains «dangereusement dépourvus de ressources» pour financer leurs ripostes au VIH au cours des trois à cinq prochaines années, s’alarme le rapport de l’ONUSIDA.

Le fardeau de la dette

Dans le détail, l’ONUSIDA relève, dans son rapport, que le service de la dette dépasse désormais 50% des recettes publiques, notamment en Angola, au Kenya, au Malawi, au Rwanda et en Ouganda. La Zambie consacre, pour sa part, les deux tiers de son budget au service de la dette, note l’agence onusienne.

Alors que 20,8 milliards de dollars étaient disponibles pour la lutte contre le VIH en 2022, ces fonds n’étaient «pas suffisants» pour la financer de manière adéquate, pointe l’ONUSIDA, citant notamment l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, qui présentaient un déficit de financement de 32% en 2022.

Rien qu’en 2024, l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe devront mobiliser près de 12 milliards de dollars pour financer entièrement la riposte au VIH, relève encore l’ONUSIDA, appelant à «alléger le fardeau de la dette» pour les pays de ces régions.

Progrès en péril

«La dette publique doit être réduite de toute urgence et la mobilisation des ressources nationales doit être renforcée afin de disposer de la marge de manœuvre budgétaire nécessaire pour financer pleinement la riposte mondiale au VIH et mettre fin au sida», a insisté Winnie Byanyima.

Le «succès» du continent africain, qui a réduit les nouvelles infections par le VIH de 56% depuis 2010, «ne sera pas maintenu si la marge de manœuvre budgétaire est limitée», a tranché la cheffe de l’ONUSA, appelant les donateurs et les dirigeants du monde à accroître leur aide financière, et les créanciers à alléger la dette aux pays lourdement endettés.

L’Afrique compte le plus grand nombre de personnes vivant avec le VIH, soit plus de 25,9 millions sur les 39,9 millions atteintes à travers le monde, a rappelé l'ONU.

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