Présidentielle en Algérie : dernière ligne droite pour la campagne électorale
La campagne électorale pour l'élection présidentielle algérienne du 7 septembre prochain entre dans sa troisième et dernière semaine. L'occasion pour les trois candidats d'accélérer le rythme et d'enchaîner les meetings en vue de convaincre les électeurs.
En Algérie, les trois candidats en lice pour l'élection présidentielle du 7 septembre, Youcef Aouchiche, Abdelaali Hassani et le président sortant Abdelmadjid Tebboune, rivalisent pour convaincre les Algériens durant cette troisième et dernière semaine de campagne électorale. Celle-ci avait officiellement débuté le 14 août et doit s’achever le 4 septembre, soit 72 heures avant le jour du vote, silence électoral oblige.
Le 26 août, alors que la campagne électorale s’apprêtait à entrer dans sa dernière ligne droite, les trois candidats ont poursuivi leurs sorties sur le terrain dans plusieurs wilayas du pays, a rapporté l’agence de presse algérienne APS. Depuis deux semaines, les trois prétendants à la magistrature suprême et leurs équipes de campagne ont sillonné le pays, en enchaînant les meetings et les rassemblements populaires.
Pour attaquer cette dernière ligne droite avant le scrutin, les trois candidats ont commencé à mettre particulièrement l’accent sur les solutions «réalistes» inscrites dans leurs programmes en vue de «répondre aux défis sociaux», ont observé les médias algériens.
Les défis sociaux, un thème crucial
Le candidat de gauche du Front des forces socialistes (FFS), Youcef Aouchiche, s'est déplacé le 26 août à la wilaya de Ouargla, dans le nord-est du pays, où il s'est engagé à «lutter contre le chômage, notamment chez les jeunes», en tenant compte des «spécificités et potentialités de chaque région». Il a ainsi promis de «revoir les salaires» et d'«augmenter les allocations destinées aux catégories vulnérables», en proposant d’«allouer une partie de la fiscalité pétrolière au financement d’un fonds chargé d’investir dans les grands projets pour la création d’emplois».
À Adrar dans le Sud algérien, Hassani Abdelaali, le candidat islamiste du Mouvement de la société pour la paix (MSP), a souligné son engagement à élaborer des programmes spéciaux de développement pour les régions du Sud du pays. Le président du MSP a rappelé, par la même occasion, que son programme électoral «Forsa» visait à «restaurer le découpage administratif afin d'établir les bases du développement».
Beaucoup plus précis dans ses promesses électorales, le président sortant Abdelmadjid Tebboune s'est quant à lui engagé à créer 450 000 emplois et à porter le montant de l'allocation chômage à «2 millions de centimes à partir de 2025», soit environ 134 euros. Depuis la wilaya d'Oran où il animait le 25 août un meeting populaire, le président Tebboune s’est engagé à concrétiser les grands projets annoncés à la fin de son mandat, dont le mégaprojet de Gara Djebilet à Tindouf, qui permettrait, selon lui, de «générer des emplois à Tindouf, Béchar, Oran, Annaba, Jijel, Naâma, ainsi que dans d'autres wilayas».
Face au président sortant annoncé déjà comme le grand favori à sa réélection, les deux candidats Youcef Aouchiche et Hassani Abdelaali, qui se présentent pour la première fois à une présidentielle, tenteront autant que faire se peut d’investir un maximum de régions et de wilayas du pays durant cette dernière ligne droite de la campagne afin de convaincre les Algériens pour le scrutin du 7 septembre.
Selon l'instance électorale ANIE, plus de 24 millions d’Algériens sont inscrits sur les listes électorales, soit près de 23,4 millions d’électeurs à l'intérieur du pays et plus de 800 000 à l'étranger.