Sahel: refusant la «mainmise des puissances étrangères», les militaires de l'AES annoncent créer une confédération

Sahel: refusant la «mainmise des puissances étrangères», les militaires de l'AES annoncent créer une confédération Source: AFP
Le général Abdourahamane Tiani (au centre), le colonel malien Assimi Goïta (à gauche) et le capitaine Burkinabè Ibrahim Traoré (à droite).
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Le sommet des dirigeants de la Cedeao, ce 7 juillet à Abuja, est perturbé par la création, la veille, d’une confédération entre le Niger, le Mali et le Burkina Faso. Le trio sahélien, dirigé par des militaires, n'a cessé de resserrer ses liens depuis l'été 2023, s'orientant vers de nouveaux partenaires internationaux.

Un défi lancé à la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Le dirigeant nigérien Adbourahamane Tiani, a exhorté à la construction d’une «communauté éloignée de la mainmise des puissances étrangères», ajoutant que son pays, avec ses alliés du Burkina Faso et du Mali avaient «irrévocablement tourné le dos» à la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

Tiani s’exprimait à Niamey avec, à ses côtés et eux aussi en uniformes, le capitaine burkinabè Ibrahim Traoré et le colonel malien Assimi Goïta.

L’annonce le 7 juillet, par ces trois États dirigés par les militaires de former une confédération, à la veille d’un sommet de la Cedeao à Abuja, accroît de nouveau les tensions régionales.

Les liens entre cette dernière et les Etats sahéliens s’était détériorée en juillet 2023 avec le renversement du président Mohamed Bazoum au Niger, la Cedeao menaçant d’intervenir militairement et imposant des sanctions contre le Niger. Le trio avait ainsi annoncé quitter la Communauté en janvier dernier, accusant celle-ci d’être inféodée à Paris, sur fond d’échec français à vaincre le jihadisme dans la zone. En mars, ils ont annoncé la création d’une force conjointe antijihadiste.

Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye avait pourtant, en mai dernier, déclaré espérer une réconciliation possible. Les sanctions, levées en février dernier, n’ont guère dégelé la situation diplomatique.

Un sommet de la Cedeao perturbé

La Cedeao doit quant à elle envisager le financement d’une force régionale de lutte contre le terrorisme et le rétablissement de l’ordre constitutionnel, avec une unité de 1 500 hommes puis une brigade de 5 000 soldats, mais selon le chef de la Commission de la Cedeao, Omar Alieu Touray, la «situation financière s’amenuise». Le coût estimé s’élève à 2,6 milliards de dollars par an.

La Communauté est aussi traversée de tensions internes, avec des désaccords sur la reconduction du président nigérian Bola Ahmed Tinubu. Son conseiller à la communication a confié à l’AFP que «les pays francophones veulent le siège».

La région entière semble ainsi se recomposer. Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont chassé les soldats français de leur sol et se sont tournés vers de nouveaux partenaires, notamment la Russie, la Turquie, l’Iran et la Chine, qu’ils qualifient régulièrement de «partenaires sincères». Le Niger a également provoqué le départ de la présence militaire américaine, tandis que le Mali a poussé vers la sortie la Minusma de l’ONU.

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