Hausse d’impôts au Kenya : au moins huit morts lors d’affrontements avec les forces de l’ordre
- Avec RIA NOVOSTI
Au moins huit personnes ont été abattues par la police, et une cinquantaine blessées, ce 25 juin à Nairobi, lors de manifestations contre le projet de budget 2024-25 et ses nouvelles taxes. Le Parlement a été pris d'assaut par des manifestants, les bureaux du gouverneur de Nairobi ayant été incendiés.
Ce 25 juin, au moins huit personnes ont été tuées et 50 autres blessées lors de manifestations contre l'augmentation des impôts au Kenya, prévue dans le cadre du projet de budget 2024-25, ont rapporté les médias locaux, citant des sources médicales.
Plus tôt dans la journée, la chaîne d'information Citizen TV avait rapporté que des manifestants étaient parvenus à s'introduire dans le bâtiment du Parlement, dont une partie avait déclenché un incendie. Selon la même source, à quelques centaines de mètres de l'enceinte du Parlement, les bureaux du gouverneur de Nairobi, la capitale kényane, ont également été incendiés.
«Huit manifestants ont été confirmés morts», a déclaré KTN dans un message publié sur les réseaux sociaux. À son tour, Reuters, citant un ambulancier paramédical à Nairobi, a rapporté qu'au moins 50 personnes avaient été blessées à la suite de la fusillade.
Budget : l'adoption du texte attendue d'ici le 30 juin
Une nouvelle vague de protestations au Kenya contre les projets du gouvernement d'augmenter les taxes sur un certain nombre de biens et services a débuté à la mi-juin. L'Agence France-Presse a rapporté que des amendements avaient été apportés au projet de budget, notamment l'introduction d'une taxe sur la valeur ajoutée de 16% sur le pain, le transport de sucre, l'utilisation de services financiers, ainsi que l'introduction d'une taxe de 2,5% sur les véhicules à moteur ainsi que sur l'huile végétale.
Le président kényan William Ruto a annoncé que le gouvernement était prêt à entamer un dialogue avec les manifestants. Néanmoins, les manifestations se sont poursuivies, Citizen Digital faisant état de deux morts et d'au moins 200 blessés lors des manifestations.
La police a utilisé des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc pour disperser les manifestants. Selon l'Agence France-Presse, le Parlement devrait adopter la version définitive du texte d'ici le 30 juin.