Union africaine : coup d’envoi de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement
- Avec AFP

Le 37e Sommet de l’Union africaine s’est poursuivi ce 17 février dans la capitale éthiopienne, avec l’ouverture de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement. Un Sommet, auquel une trentaine de dirigeants du continent doivent participer.
Les dirigeants des pays membres de l'Union africaine (UA) ont ouvert ce 17 février à Addis Abeba un Sommet de deux jours au moment où les coups d'État, conflits et crises politiques menacent de ternir le développement du continent.
Le Soudan est «en flammes», «la Somalie toujours soumise à la menace djihadiste», a exposé avant le lancement du Sommet le président de la Commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat, mentionnant également «une situation de la Corne de l'Afrique qui ne cesse de préoccuper», les «sempiternelles tensions dans l'est de la RDC», l'instabilité en Libye ou encore le «péril terroriste» au Sahel.
«La résurgence des coups d'État militaires, les violences pré- et post-électorales, les crises humanitaires liées à la guerre et/ou aux effets du changement climatique, sont autant de très grandes sources d'inquiétudes pour nous», avait-il déclaré le 14 janvier à l'ouverture du Conseil exécutif de l'UA réunissant les ministres des Affaires étrangères des États membres.
Ces éléments «menacent gravement de ternissement les signes d'émergence de l'Afrique dont nous sommes fiers», a-t-il constaté.
Plusieurs États africains mis au ban
Six des 55 États membres manqueront à l'appel lors de ce Sommet. Suspendus en raison de coups d'État, le Gabon et le Niger ont rejoint en 2023, le Mali, la Guinée, le Soudan et le Burkina Faso, au rang des bannis.
En marge du rendez-vous, le président angolais João Lourenço, médiateur de l'UA, a réuni le 16 février à Addis Abeba plusieurs chefs d'État africains pour discuter de la situation dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), en présence notamment du président congolais Félix Tshisekedi. Selon les services de ce dernier, les discussions doivent se poursuivre ce 17 février.
L'est de son pays est à nouveau en proie depuis fin 2021 à un conflit opposant la rébellion du M23 - appuyé, selon de nombreuses sources, par l'armée rwandaise - à l'armée congolaise associée notamment à des groupes armés dits «patriotes».
Le Sommet de l'UA se déroule en outre alors que le Sénégal, réputé îlot de stabilité et de démocratie sur le continent, a plongé début février dans une crise déclenchée par le report de la présidentielle, par le président Macky Sall, trois semaines seulement avant le scrutin.
La décision a été invalidée le 15 février par la Cour constitutionnelle et le lendemain, le président Macky Sall s'est engagé à organiser la présidentielle «dans les meilleurs délais», laissant espérer un apaisement.