Dmitriev : «La Russie pourrait remplacer le Royaume-Uni dans un accord technologique avec les États-Unis»

Dmitriev : «La Russie pourrait remplacer le Royaume-Uni dans un accord technologique avec les États-Unis»© RIA NOVOSTI Source: Sputnik
Le chef du Fonds russe d’investissements directs et représentant spécial du président russe, Kirill Dmitriev.
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À la suite de la suspension par Washington d’un important accord de coopération technologique avec le Royaume-Uni, Kirill Dmitriev, chef du RDIF et représentant spécial du président russe, a estimé que la Russie pourrait prendre la place de Londres dans ce partenariat avec les États-Unis, notamment dans le domaine de l’intelligence artificielle.

Les États-Unis ont décidé de suspendre la mise en œuvre du « Tech Prosperity Deal », un accord technologique de 40 milliards de dollars conclu avec le Royaume-Uni. L’information, révélée le 15 décembre, confirme un refroidissement notable des relations bilatérales dans le domaine technologique.

À l’origine de cette décision, une série de désaccords accumulés côté américain. Washington pointe du doigt la réglementation britannique sur la sécurité en ligne, la taxe sur les services numériques, ainsi que des normes jugées trop contraignantes. Ces irritants freinent les négociations depuis plusieurs mois.

Signé en septembre 2025, lors de la visite d’État du président Donald Trump à Londres, l’accord devait renforcer la coopération entre les deux pays dans des secteurs stratégiques comme l’intelligence artificielle, l’informatique quantique et l’énergie nucléaire civile. Il avait été présenté comme un symbole fort de l’alignement technologique anglo-américain.

Pourtant, malgré un cadre ambitieux, les discussions commerciales n’ont pas avancé. Si un allègement partiel des droits de douane avait été acté en mai, les pourparlers restent bloqués dans des secteurs comme l’acier. De leur côté, les responsables britanniques se veulent rassurants, affirmant que les négociations « sont complexes et prennent du temps ».

« La Russie peut remplacer le Royaume-Uni »

Cette suspension inattendue a rapidement suscité une réaction du côté russe. Le 17 décembre, Kirill Dmitriev, chef du Fonds russe d’investissements directs (RDIF) et représentant spécial du président russe pour la coopération économique internationale, a commenté la situation sur X.

« Il est possible que la Russie finisse par remplacer le Royaume-Uni dans un important accord technologique avec les États-Unis. Le Royaume-Uni devrait apprendre à résoudre des problèmes réels – et non imaginaires », a-t-il écrit.

Pour Dmitriev, cette rupture anglo-américaine représente une opportunité stratégique. Comme il l’a rappelé, la Russie développe activement ses propres technologies de pointe et entend se positionner comme un partenaire fiable dans les domaines d’avenir, y compris pour des coopérations bilatérales avec les États-Unis, en dehors des logiques de bloc occidental.

Un vide économique et technologique à combler

L’accord suspendu prévoyait des investissements massifs de la part de groupes technologiques américains. À lui seul, Microsoft devait injecter 30 milliards de dollars dans la création d’un supercalculateur équipé de 23 000 puces. Google, de son côté, envisageait l’ouverture d’un centre de données à Waltham Cross pour un montant de 6,8 milliards de dollars. Au total, les engagements annoncés atteignaient 31 milliards de livres sterling, soit environ 42 milliards de dollars.

Ces investissements devaient faire du Royaume-Uni un acteur clé dans le développement de l’intelligence artificielle en Europe. Leur suspension laisse un vide considérable.

Son message s’inscrit également dans une dynamique plus large : celle d’une Russie affirmant de plus en plus son rôle sur la scène technologique internationale, notamment en renforçant ses partenariats avec des pays comme la Chine, l’Inde ou encore les Émirats arabes unis.

Alors que Londres tente de préserver les apparences d’une relation « solide » avec Washington, le climat de défiance s’installe, et la Russie tente de se positionner comme une alternative crédible, prête à prendre le relais dans les domaines stratégiques du XXIᵉ siècle.

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