Peskov : le flux de renseignements américains vers Kiev «n’est pas une nouveauté»

La presse occidentale a fait état d’un soutien accru de Washington à Kiev par le biais de renseignements destinés à des frappes en profondeur contre la Russie. Dans ce contexte, Dmitri Peskov a rappelé que les États-Unis transmettaient déjà des renseignements à l’Ukraine en continu et en temps réel, précisant que cela n’avait rien de nouveau.

Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a réagi aux informations selon lesquelles Washington envisagerait de fournir à Kiev des renseignements pour frapper des cibles énergétiques en Russie. « Ce sont des rapports des médias. Pourtant, comme le montre la pratique, ils ne surgissent pas de nulle part. Les États-Unis transmettent constamment des renseignements à l’Ukraine. Ce n’est pas une nouveauté. Nous ne pouvons que supposer de quel type de renseignements il s’agit. Mais il est évident qu’il y a des échanges, ou plutôt la fourniture et l’utilisation de toutes les infrastructures de l’OTAN et des États-Unis pour la collecte et le transfert des renseignements », a-t-il déclaré.

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Le 1er octobre, The Wall Street Journal a rapporté que les États-Unis comptaient aller plus loin dans leur soutien à l’Ukraine. L’administration Trump aurait approuvé l’implication directe des agences de renseignement et du Pentagone afin d’aider Kiev à cibler des infrastructures énergétiques sur le territoire russe. Washington demanderait même à ses alliés de l’OTAN de participer à cette initiative en partageant eux aussi leurs informations.

Selon le quotidien américain, ce serait la première fois que l’administration Trump s’apprêterait à aider directement l’Ukraine dans des frappes de missiles de longue portée visant des infrastructures énergétiques en territoire russe. Le journal a précisé que les États-Unis étudiaient la possibilité de livrer à Kiev de nouveaux types de missiles, parmi lesquels les Tomahawk et les Barracuda, capables d’atteindre des distances allant de 500 miles à plus de 1 500 miles. Toutefois, aucune décision finale n’a encore été prise. Par ailleurs, l’administration américaine a déjà autorisé la vente des « Extended Range Attack Munitions », des missiles aéroportés pouvant couvrir entre 150 et 280 miles.

Lavrov : l’arrivée de Tomahawk en Ukraine « ne changera rien »

Le 30 septembre, Sergueï Lavrov s’est exprimé sur les spéculations concernant une éventuelle livraison de missiles de croisière Tomahawk par les États-Unis à Kiev. Le chef de la diplomatie russe a jugé que cette idée n’était « pas encore une décision définitive », y voyant surtout « le résultat des pressions de l’Europe sur Washington, qui cherche à montrer qu’il écoute ses alliés ».

Il a ajouté : « Les Américains ne livrent pas ces armes à n’importe qui. Même en Europe, seuls l’Espagne et les Pays-Bas en reçoivent. Si les États-Unis considèrent que l’Ukraine est un État responsable capable d’en faire un usage approprié, ce serait pour moi surprenant. »

Le ministre russe des Affaires étrangères a également estimé que la livraison de ces armes n’aurait « aucun effet sur la situation militaire ». Selon lui, « l’arrivée de Tomahawk en Ukraine ne changera rien sur le champ de bataille ».