Moscou critique la visite de Maxime Prévot en Moldavie et en Ukraine

L’Ambassade de Russie en Belgique a dénoncé la visite du ministre belge des Affaires étrangères en Moldavie et en Ukraine, affirmant que Bruxelles avait favorisé la rupture des liens avec Moscou et renforcé l’aide militaire à Kiev. L’Ambassade a soutenu que cette politique avait aggravé la confrontation et abîmé les relations bilatérales.

Les récentes visites du ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévot, en Moldavie et en Ukraine, ainsi que ses déclarations, ont suscité une réaction particulièrement critique de la part de la Russie. Selon l’Ambassade russe en Belgique, ces démarches visent à accentuer la rupture entre la Moldavie et la Russie et à accélérer l’intégration de Chisinau dans les structures euro-atlantiques.

Pour Moscou, il s’agit d’une ingérence manifeste dans les affaires intérieures moldaves, à la veille des élections législatives de septembre.

« Il est évident qu’il s’agit d’une ingérence dans les affaires intérieures de la Moldavie, aussi bien que de tentatives d’influer artificiellement sur son choix civilisationnel, contrairement aux dispositions de la majorité de la population. On ukrainise à toute allure la Moldavie, lui faisant perdre les restes de sa souveraineté et en imposant un protectorat direct de l’Union européenne, où toutes les décisions majeures sont prises à Bruxelles, et non à Chisinau », a écrit sur Telegram l’Ambassade de Russie en Belgique.

Moscou a également dénoncé le soutien militaire à Kiev annoncé par Bruxelles, notamment l’envoi d’avions de chasse F-16 et l’hypothèse d’un déploiement de troupes belges. De telles initiatives, selon l’Ambassade, s’opposent aux efforts de médiation en cours et traduisent une hostilité croissante qui néglige les causes profondes du conflit ainsi que les préoccupations sécuritaires de la Russie.

Pour la diplomatie russe, le glissement de la Belgique vers la ligne la plus dure de l’OTAN et de l’UE compromet non seulement les relations bilatérales entre Bruxelles et Moscou, mais aussi l’équilibre européen. Cette orientation ne servirait pas les véritables intérêts de la population belge, contrainte de supporter les conséquences économiques et sociales de tels choix politiques.