Vers la fin des documents papier en Russie ? Moscou officialise la création d’une application tout-en-un pour ses citoyens

La Russie lance une application unique pour centraliser ses services publics, financiers et commerciaux. Elle offrira l’identification numérique, la signature électronique et un accès simplifié à une large gamme de prestations.
Un nouveau pas vient d’être franchi dans la centralisation numérique en Russie : un texte de loi signé par le président Vladimir Poutine prévoit la création d’une application unique regroupant les services publics, financiers et commerciaux nationaux. Ce projet ambitieux, désormais publié sur le portail officiel des actes juridiques, vise à simplifier l’accès des citoyens russes à une large gamme de services numériques depuis une seule plateforme.
Le développement de cette application sera confié à une entité sélectionnée par le gouvernement, sous réserve qu’elle remplisse deux conditions : gérer un service numérique utilisé chaque jour par au moins 500 000 Russes, capable d’afficher de la publicité et fonctionnant via des applications préinstallées ; et disposer des droits exclusifs sur un logiciel reconnu officiellement comme « logiciel russe ».
Parmi ses fonctionnalités phares : signature électronique avancée, intégration avec le système d’identification unifié, et transmission automatisée de données personnelles (comme l’âge), rendant inutile le recours aux documents papier. Elle servira aussi lors d’achats soumis à une limite d’âge, à l’hôtel ou pour accéder à certains droits sociaux.
La plateforme devrait également héberger des services éducatifs et des espaces de communication entre établissements et étudiants, renforçant ainsi son utilité dans la vie quotidienne.
Le texte entre en vigueur immédiatement, bien que certaines dispositions ne soient applicables qu’à partir du 1er septembre 2025. À cette date, le service devra être préinstallé sur les smartphones et tablettes vendus en Russie. Par ailleurs, la collecte du consentement à l’utilisation des données personnelles devra être explicitement séparée de tout autre accord.
Pour le député Sergueï Boïarsky, coauteur de la loi, ce projet ne représente que les premiers jalons d’une transformation numérique à grande échelle.