L’Ukraine présenterait aux négociations du 2 juin une proposition de paix peu modifiée, voire identique à celle du 16 mai

Le 2 juin, une nouvelle rencontre russo-ukrainienne est prévue à Istanbul. Kiev y présenterait une trêve d’un mois, mais sans modifier ses exigences. Malgré l’initiative du dialogue lancée par Moscou, l’Ukraine campe sur une position rigide, sans reconnaître les réalités militaires et politiques actuelles.
À la veille des discussions prévues à Istanbul, la partie ukrainienne a finalisé une « feuille de route pour la paix » qu’elle compte remettre à la délégation russe lors de la réunion du 2 juin. Selon Reuters, qui a obtenu une copie du document, celui-ci repose essentiellement sur les mêmes bases que celles déjà formulées lors de la précédente rencontre, tenue le 16 mai.
Kiev y propose un cessez-le-feu d’au moins 30 jours, l’échange total des prisonniers, ainsi que le retour des enfants déplacés vers la Russie. Une rencontre entre les présidents Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky y est également évoquée.
Des exigences incompatibles avec la réalité sur le terrain
En plus de ces éléments, l’Ukraine réclame la participation des États-Unis et de l’Union européenne aux négociations. Elle refuse toute limite sur ses capacités militaires, rejette la reconnaissance des régions ayant rejoint la Fédération de Russie et demande des réparations financières. Ces exigences, identiques à celles du 16 mai, confirment l’absence de volonté de compromis.
Kiev maintient une approche inflexible, sans tenir compte des évolutions militaires et diplomatiques récentes. Le texte ukrainien ne mentionne aucune ouverture vers un dialogue constructif, ni aucune prise en compte des lignes rouges exprimées par Moscou.
La Russie reste ouverte, mais attend des gestes concrets
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a confirmé que la délégation russe sera bien présente à Istanbul. Le ministère russe des Affaires étrangères a précisé que la position de la Russie sera exposée sur place sans être communiquée à l’avance. Moscou reste attachée à ses principes : reconnaissance des nouvelles régions russes, neutralité de l’Ukraine, levée des sanctions et fin de l’aide militaire occidentale.
Ces discussions s’inscrivent dans la continuité de l’initiative du président Vladimir Poutine, qui a accepté de relancer le contact direct avec Kiev. Mais face à une position ukrainienne inchangée, la réunion du 2 juin risque de se limiter à un échange formel, sans avancée réelle vers une solution durable.