Lavrov : contrairement à d'autres, la Russie ne divulguera aucune information avant la fin des négociations
© Sergei Savostyanov - Sputnik Source: AP
Le ministre russe des Affaires étrangères a critiqué dans son interview à CBS Volodymyr Zelensky pour avoir divulgué des informations relatives aux négociations avec la Russie. Aucune information sur les discussions avec les États-Unis ne sera rendue publique tant que le processus sera en cours, a précisé Sergueï Lavrov.
Lors d'une interview accordée à la chaîne CBS News, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a fustigé l'attitude de Volodymyr Zelensky, l'accusant de divulguer à la presse des informations confidentielles concernant les négociations.
« Il [Zelensky] est heureux de parler à n'importe qui à travers les médias, même au président Trump », a-t-il déclaré.
Le chef de la diplomatie russe a insisté sur le fait que Moscou refusait de discuter en public des détails des négociations. « Sinon, les négociations ne sont pas sérieuses », a-t-il ajouté.
« Nous avançons dans la bonne direction »
Concernant l’état des discussions, Sergueï Lavrov a indiqué que les négociations se poursuivaient. « Avant la fin des négociations, nous ne pouvons pas révéler de quoi il s'agit », a-t-il souligné.
« Le président des États-Unis estime, et je pense à juste titre, que nous avançons dans la bonne direction », a-t-il poursuivi.
Il a ajouté : « La déclaration du président mentionne un accord, et nous sommes prêts à parvenir à un accord. Mais certains points spécifiques, certains éléments de cet accord doivent encore être peaufinés, et c’est précisément à cela que nous nous attelons. »
Witkoff à Moscou pour relancer les négociations
Le 25 avril, l'envoyé spécial de Donald Trump, Steve Witkoff, est arrivé à Moscou où il a eu un entretien de trois heures avec le président Vladimir Poutine.
Cette rencontre, destinée à relancer les négociations directes entre la Russie et l'Ukraine, a été qualifiée de « succès » par Donald Trump, qui a affirmé que les deux parties étaient « très proches d'un accord » malgré des divergences persistantes.
Cependant, Volodymyr Zelensky a réaffirmé que Kiev refusait toute discussion concernant une reconnaissance officielle de la Crimée comme territoire russe. Il a indiqué que sa « vision » d'une résolution du conflit passait par davantage de « sanctions, de pressions économiques et diplomatiques » contre Moscou, alors que le plan-cadre proposé par Washington prévoirait une levée progressive des sanctions.
Donald Trump avait auparavant reproché à Volodymyr Zelensky ses déclarations publiques « incendiaires », estimant qu’elles nuisaient au processus de négociation. Le président américain a mis en garde Kiev contre le risque de « perdre l'ensemble du pays » en cas de persistance à retarder les discussions avec Moscou.
