Cérémonie d’ouverture des JO : «une alarme qui devrait réveiller les gens», selon Zakharova
Slovaquie, Russie ou encore Turquie : la cérémonie d’ouverture des JO de Paris continue de faire des remous à travers le monde. Une cérémonie «à la française», a raillé ce 31 juillet au micro de Sputnik la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova, estimant que celle-ci devait être perçue comme un signal d’«alarme».
«Ce que nous avons vu à Paris était une cloche, une sirène, une alarme qui devrait littéralement réveiller les gens», a estimé ce 31 juillet au micro de Sputnik la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova, au sujet de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris.
Une cérémonie «à la française», a-t-elle raillé. La diplomate russe avait déjà fait part de ses critiques au lendemain de l'événement, notamment concernant une représentation LGBT, que de nombreux observateurs ont qualifié de parodie de La Cène de Léonard de Vinci.
«Autrefois "la plus chrétienne des nations", le régime de Macron est désormais devenu un petit État athée, passant d’une nation archichrétienne à une nation antichrétienne», avait-elle lâché la veille de cette interview sur sa chaine Telegram, revenant sur ce qui lui semble être une très récente rupture entre les dirigeants français et le christianisme.
Bratislava absent lors de la cérémonie de clôture
Sur la scène européenne, le vice-Premier ministre italien Matteo Salvini avait fustigé cette séquence: «Ouvrir les JO en insultant des milliards de chrétiens à travers le monde a vraiment été un très mauvais début, chers Français. Sordides». Son homologue slovaque Tomáš Taraba est lui aussi monté au créneau, annonçant qu’il ne représenterait pas son pays lors de la cérémonie de clôture des JO.
«J’étais censé représenter la Slovaquie à la cérémonie de clôture, mais pour le monde normal, ces Jeux olympiques resteront à jamais le symbole d’une décadence dégénérée, qui a abusé la beauté́ du sport pour la transformer en un théâtre politique progressiste», a fustigé le vice-Premier ministre slovaque Tomáš Taraba sur son profil Facebook le 28 juillet. «Par conséquent, j’ai décidé de ne pas participer à la cérémonie de clôture», a-t-il ajouté.
«Un outil de perversion», fustige Erdogan
Au-delà de l’UE, le président turc a également fait part de son indignation concernant le spectacle parisien. «Ce qui s’est passé à Paris est un projet visant à ramener les humains à un niveau plus bas que celui des animaux», a-t-il déclaré le 30 juillet devant les membres de son parti, affirmant que les JO «ont été utilisés comme un outil de perversion qui corrompt la nature humaine». «J’appellerai le pape à la première occasion pour partager avec lui l’immoralité commise contre le monde chrétien et contre tous les chrétiens», a-t-il ajouté.
«Le fait que ceux qui présentent la perversion LGBT comme "liberté" ne peuvent pas tolérer les athlètes portant le foulard révèle également la définition de la liberté dans leur esprit. Le lobby LGBT a pris l'Occident en otage. Ils ne peuvent pas élever la voix, nous le faisons», a encore déclaré le chef d’État turc.
Face à cette volée de critiques, tant à l’international qu’au sein même de la France, le directeur artistique de la cérémonie Thomas Jolly a affirmé que son «intention était d’inclure» et démenti s’être inspiré du tableau de Léonard de Vinci représentant le dernier repas du Christ. «Si des gens ont été offensés, nous nous en excusons», a pour sa part déclaré la Directrice de la communication de Paris 2024, Anne Descamps.
Quant au fait que la vidéo de la Cérémonie ne soit plus accessible sur Youtube dans certains pays, il s’agirait de géoblocages dus à une question de droits de diffusion, a assuré le Comité international olympique (CIO), réfutant tout lien avec la polémique.