L'armée russe lance le troisième de ses exercices nucléaires tactiques en réponse aux propos de Macron
La troisième étape des exercices des forces nucléaires non stratégiques a commencé, a annoncé le ministère russe de la Défense ce 31 juillet. Ces manœuvres avaient été ordonnées par Vladimir Poutine en réaction aux propos jugés belliqueux de Paris et Londres.
«Conformément à la décision du Président de la Fédération de Russie, la troisième étape de l'exercice des forces nucléaires non stratégiques a commencé», a indiqué l’armée russe le 31 juillet.
«La phase en cours de l'exercice vise à maintenir l'état de préparation du personnel et de l'équipement des unités russes pour l'utilisation au combat des armes nucléaires non stratégiques afin de mener à bien des missions de combat», a expliqué celui-ci.
Les unités aériennes des Forces aérospatiales s'entraîneront à équiper les appareils et à voler dans des zones de patrouille désignées, a encore précisé l’armée russe, indiquant par ailleurs que des missiles tactiques Iskander-M seront utilisés. Les systèmes de lancement de ces armes auront pour mission d’«avancer secrètement» vers les zones de tirs.
La première étape de l'exercice des forces nucléaires non stratégiques a eu lieu en mai, et la deuxième en juin. De portée et de puissance réduites, les armes nucléaires tactiques se distinguent des armes nucléaires stratégiques.
Une réponse aux propos de Macron et Cameron
Ces exercices sont intervenus «en réponse aux déclarations provocatrices et aux menaces de responsables occidentaux contre la Fédération de Russie», avait précisé en mai dernier l'armée russe.
Le Kremlin avait également indiqué le même mois, qu'ils étaient liés aux déclarations d'Emmanuel Macron sur un envoi éventuel de troupes occidentales en Ukraine et à celles du ministre britannique des Affaires étrangères David Cameron qui avait soutenu, le 2 mai dernier, les frappes que les forces ukrainiennes pourraient mener sur le sol russe avec des armes britanniques.
Le 24 juin, Emmanuel Macron est revenu à demi-mots sur ses déclarations, estimant que la France n'irait pas «s'engager sur le sol ukrainien demain». Les alliés occidentaux de Kiev ont toutefois autorisé l'Ukraine à utiliser les missiles longue portée qu'ils lui fournissent pour des tirs de contre-batterie sur le territoire russe. Washington juge même possible pour l'Ukraine de tirer sur la Crimée, pourtant rattachée à la Fédération de Russie par référendum en 2014.