Sécurité eurasiatique : la Russie ne ferme pas la porte au dialogue avec l'Europe, affirme Lavrov
Moscou ne ferme pas la porte au dialogue avec les pays occidentaux sur la formation d'une «nouvelle architecture de sécurité en Eurasie», a déclaré ce 23 juillet le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
«Nous ne fermons les portes à aucun pays situé sur le continent eurasiatique», a déclaré ce 23 juillet Sergueï Lavrov, évoquant la nécessité d’une «nouvelle architecture de sécurité» dans cette vaste région du monde. Le ministre russe des Affaires étrangères s’adressait à Moscou à des dirigeants d’ONG russes.
«Quand et si nos collègues européens reprennent conscience, ils comprendront qu'ils sont en train de se faire utiliser pour renforcer la position des États-Unis en raison de l’affaiblissement de la position de l’Europe», a poursuivi le chef de la diplomatie russe, avant de réitérer son invitation au dialogue. «Vous êtes les bienvenus, les portes sont ouvertes», a-t-il ajouté.
«Ils devront entrer dans ce processus sur la base de l’égalité»
Le ministre a toutefois précisé les exigences russes : «Mais ils devront entrer dans ce processus sur la base de l’égalité et du plein respect des intérêts de ceux qui ont commencé à interagir plus tôt.»
Saluant le dynamisme de l’Eurasie, le ministre russe a souligné qu'il était «nécessaire» de construire ce système de sécurité eurasiatique «sur la base matérielle de projets d'infrastructures communs».
Sergueï Lavrov a dénoncé un système de sécurité «euro-atlantique», s’incarnant «dans les liens entre l'Amérique du Nord et l'Europe et dans des structures telles que l'OTAN et l'OSCE». Un système qui, selon lui, s'est «discrédité de lui-même», les États-Unis ayant cherché à «écraser tout le monde».
Face à cela, la Russie dit vouloir agir en faveur d’un ordre multipolaire.