Russie : 465 civils tués depuis le début de l’année dans des attaques ukrainiennes
Au moins 465 civils sont morts sur le territoire russe à la suite d'attaques menées par les forces ukrainiennes entre janvier et juin, a rapporté ce 5 juillet l’ambassadeur itinérant du ministère russe des Affaires étrangères, Rodion Mirochnik. Une hausse du nombre de victimes civiles «directement imputable» aux livraisons d’armes occidentales.
Le nombre de civils tués ou blessés dans le cadre du conflit ukrainien augmente, a constaté ce 5 juillet Rodion Mirochnik, ambassadeur itinérant du ministère russe des Affaires étrangères sur les crimes du régime de Kiev.
«Conformément aux données vérifiées que nous avons recueillies, du 1er janvier au 30 juin de cette année, au moins 2 547 civils ont souffert des actions des forces punitives ukrainiennes, parmi lesquelles 2 082 personnes ont été blessées [...] et au moins 465 sont mortes», a déclaré le diplomate.
Ce dernier souligne que 1 535 victimes ont été recensées au deuxième trimestre 2024, contre 1 012 au cours des trois premiers mois de l’année. Concernant les morts, 264 civils ont été tués entre avril et juin, contre 201 entre janvier et mars, a-t-il souligné. Environ 42 000 munitions ont été tirées sur des cibles civiles russes, dans 11 régions, a-t-il poursuivi, «soit 230 attaques par jour sur des logements, des hôpitaux, des jardins d’enfants, des centres sociaux», a-t-il insisté.
Au-delà de ce dernier nombre, qui semble rester stable par rapport à de précédents rapports, le diplomate russe évoque un «changement qualitatif» des munitions. «Au lieu d’obus, des missiles à longues portées et des drones de différents types sont de plus en plus utilisés» dans ces attaques contre des objectifs civils. En termes de nombre de morts ainsi que de civils mutilés, toujours selon lui, les obus de 155 mm (calibre OTAN) arrivent en première place, suivi des drones.
Les enfants et les femmes âgées, cibles favorites des drones ukrainiens
Une hausse des victimes civiles russes «directement imputable» aux livraisons d’armes occidentales, a dénoncé le diplomate. Celui-ci a notamment pointé du doigt les armes «américaines, britanniques et françaises» qui «ont été utilisées pour frapper des cités-dortoirs, les plages, les lieux de rassemblement de civils». Rodion Mirochnik a également fustigé les attaques indiscriminées de drones ukrainiens, rappelant que ce type d’arme présentait comme singularité le fait de permettre à son opérateur de «clairement identifier celui qu’il frappe».
«Confondre un combattant avec un enfant ou une femme âgée est difficile», a-t-il déclaré, soulignant qu’il s’agit des «deux catégories de personnes les plus souvent attaquées par les drones ukrainiens». Drones qui dans leur «majorité écrasante» sont «fabriqués dans des usines étrangères ou sont assemblés en Ukraine à partir de composants importés de l’étranger», a-t-il précisé.
Au cours des six premiers mois de l’année, ces engins ukrainiens sans pilote ont blessé «au moins 486» civils, selon les chiffres égrainés par Rodion Mirochnik. Et d'ajouter que «98 ont été tués, dont sept enfants».
Le matin même de cette annonce, le gouverneur de la région de Krasnodar a fait état d’une frappe dans la nuit d’un drone ukrainien contre une barre d’habitation dans la ville côtière de Primorsko-Akhtarsk. Une attaque dans laquelle six personnes ont été blessées, dont deux enfants. L’une d'elles, une fillette de six ans, a succombé à ses blessures.