Criminalité : quand s'accroît le chaos-Castaner

Criminalité : quand s'accroît le chaos-Castaner© Thomas SAMSON / AFP Source: AFP
Christophe Castaner
Suivez RT en français surTelegram

Frappé par les crimes qui ont marqué ce début mai, le criminologue et essayiste Xavier Raufer fait le point sur la politique sécuritaire d'Emmanuel Macron, estimant que ce dernier ne sait rien du quotidien des gens qu'il gouverne.

Bienvenue dans la France coupe-gorge.

Pour les seuls premiers jours de mai :

• Nantes Far-West. «Deux hommes munis d'armes longues poussent un piéton dans une voiture et l'enlèvent». Puis, près de là, des tirs partent de cette voiture vers un homme «connu pour trafic de stupéfiants». La police accourt : celui-ci n'a rien vu, rien compris, refuse de porter plainte – ainsi l'exige la «loi du silence». Peu après, encore au même endroit, un homme prend, chez lui, une balle de 9 mm dans le dos.

• Villeneuve Saint-Georges (94). Abattu en pleine rue – au sol, 7 douilles de 9mm – Mamadou (19 ans) meurt en arrivant à l'hôpital. La veille, un homme était tué à Bobigny (93). Autres règlements de compte début mai : Marseille (2 fois), Toulouse (2 fois), Champigny (94), Aniche (59), Rombas (57).

• Fontaine-sur-Saône (69). Le maire rencontre des habitants que la délinquance inquiète toujours plus : poubelles en feu, cambriolages, abribus fracassés, voiture brûlée, «pourrissent la vie du quartier». De jeunes squatteurs intimident les habitants.

• Verrières-le-Buisson (91). Braqués et ligotés par trois bandits cagoulés, les employés – terrifiés – d'une concession auto sont menacés de mort. Ayant volé leurs portables et photographié leurs cartes d'identité, les braqueurs fuient avec trois voitures haut-de-gamme et du matériel informatique.

• Hermonville (51) le distributeur de billets (DAB) du Crédit agricole saute à l'explosif. Pour le Procureur, «des dizaines de milliers d'euros» sont volés. Peu auparavant, le DAB de Muizon (51 encore) sautait lui aussi.

Ainsi de suite, chaque semaine, partout en France.

Malgré les grands efforts de Christophe Castaner pour tout camoufler et inventer de minables excuses («C'est les Gilets!»), le ministère de l'Intérieur doit parfois publier les vrais chiffres de la délinquance. Or, si l'on compare le 1e trimestre 2018 aux mêmes mois de 2019, on constate une évolution tout sauf rassurante.

Or, ces mauvais résultats en matière de délinquance ne traduisent pas l'incapacité des forces de police et de gendarmerie – tout à fait capables de redresser la situation si des décisions fortes sont prises et des ordres stricts donnés par le président de la République ; bien plutôt, cette dérive sécuritaire traduit l'indifférence du chef de l'Etat envers la sécurité au quotidien, quasi-inconnue du monde d'où il vient et de ceux qui ont financé sa campagne présidentielle.

Depuis Karl Marx, on sait en effet que l'infrastructure détermine la superstructure sociale ; Emmanuel Macron fait ainsi, logiquement, la politique de ses financeurs, vivant loin du crime et des voyous, à l'abri de demeures protégées par autant de vigiles que d'électronique. Qui a financé à l'origine l'entreprise politique de Emmanuel Macron ? – Précisément ceux-ci. France-Info le révèle le 4 mai passé, dans une grande enquête : les 16 millions de dons à Emmanuel Macron proviennent surtout «de "gros" donateurs, ayant financé l'essentiel de sa campagne présidentielle».

Descendons maintenant un cran au-dessous de la science politique : la sagesse populaire dit, elle : «C'est celui qui paie l'orchestre qui choisit la musique.» Or clairement, l'orchestre de luxe d'Emmanuel Macron est fort loin des problèmes de sécurité au quotidien ; ce qui explique pourquoi, en tout cas jusqu'à présent, son commanditaire au pouvoir s'en moque tout autant.

Les opinions, assertions et points de vue exprimés dans cette section sont le fait de leur auteur et ne peuvent en aucun cas être imputés à RT.

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix