Un homme armé d’une Kalachnikov a ouvert le feu dans le train Amsterdam-Bruxelles-Paris. Le pire a été évité mais combien d’attentats faudra-t-il encore avant qu’on s’attaque à la cause du problème, se demande l’écrivain Michel Collon.
Après le musée juif à Bruxelles, le journal Charlie-Hebdo et une épicerie juive à Paris, un café au Danemark, après les massacres en Tunisie, en Egypte, au Kenya, au Mali, au Cameroun et au Nigeria, c’est dans un train international européen qu’un carnage a failli avoir lieu. Tous les experts et analystes savent que cela va continuer. Que font les autorités occidentales ?
Le forcené du #Thalys#Amsterdam -#Paris faisait l'objet d'une fiche de renseignement http://t.co/K9wQzt20dmpic.twitter.com/jhU4AUWUfo
— RT France (@RTenfrancais) 22 Août 2015
Elles intensifient l’espionnage des terroristes présumés et, pour cela, de la population toute entière. Mais c’est peine perdue, commente ce samedi matin dans Le Soir (Bruxelles), Marc Metdepenningen : «Les mesures d’écoutes massives, de traçage technologique seraient sans utilité contre ces "loups solitaires" passant à l’action sans recevoir d’ordre explicite d’une organisation [et] difficilement repérables».
En détails: Les attaques de Copenhague s’inspireraient de celles de Charlie Hebdo (VIDEO) http://t.co/Ts2uRNAmaw
— RT France (@RTenfrancais) 16 Février 2015
Si repérer tous les euro-djihadistes est effectivement impossible, alors pourquoi les autorités ne s’attaquent-elles pas aux causes du phénomène : qu’est-ce qui fait qu’un jeune immigré arabe se révolte et ne disposant d’aucun exutoire pour canaliser sa colère, sombre dans la violence fanatique et aveugle ?
Ces causes ont pourtant été clairement identifiées par plusieurs analystes indépendants :
- Le malaise social des jeunes immigrés auquel nos sociétés n’offrent pas de travail, pas d’avenir, pas de dignité, seulement un racisme croissant.
- Le malaise citoyen de ces jeunes qui voient les Etats-Unis agresser et piller impunément les ressources pétrolières des pays arabes.
- Le soutien occidental aux crimes du colonialisme israélien.
- Le financement du terrorisme par l’Arabie saoudite et le Qatar.
- L’utilisation des terroristes par les Etats-Unis en Afghanistan, en Irak, en Libye, en Syrie, en ex-Yougoslavie, en Tchétchénie et bien d’autres pays.
D’un côté, on utilise sans scrupule les terroristes pour prendre le contrôle de pays convoités. De l’autre côté, on se plaint quand ces mêmes terroristes commettent des attentats cent fois moins meurtriers en Europe. On ne peut pas suivre éternellement la stratégie criminelle des Etats-Unis et de la France. Il va falloir choisir.
Source : Grégoire Lalieu, Jihad made in USA, entretiens avec Mohamed Hassan, Investig’Action, Bruxelles 2014.
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