Mort de Vitali Tchourkine : «Une perte immense pour la diplomatie russe»

Vitali Tchourkine, l'envoyé spécial de la Russie auprès de l'ONU, «exerçait sa fonction dignement» et s'est «entièrement consacré à son pays et à ses convictions», se souvient son ancien collègue, le sénateur russe Konstantine Kosatchiov.

L'ambassadeur de Russie auprès des Nations unies est décédé «soudainement» à l'âge de 65 ans à New York ce lundi le 20 février 2017, a fait savoir le ministère russe des Affaires étrangères.

RT a contacté Konstantine Kosatchiov, président du Comité chargé des affaires étrangères du Conseil de la Fédération, la chambre haute du Parlement russe, qui a fait savoir qu'il regrettait ce qu’il a qualifié de «perte immense pour la diplomatie russe».

Le poste d'envoyé spécial auprès de l’ONU est «un poste qui a toujours été occupé les meilleurs diplomates russes. C’est un travail colossal, avec d’énormes exigences professionnelles et, sans doute, un sentiment de responsabilité vis-à-vis de la nation, la certitude que l'on travaille pour une cause juste», a déclaré le sénateur. Vitali Tchourkine «exerçait cette fonction dignement, tout le pays en était fier», a-t-il ajouté.

Le fait qu’il est mort alors qu'il était en poste, c’est tout un symbole :  il s’est consacré entièrement son travail, à son devoir, à son pays, à ses convictions

En outre, Vitali Tchourkine a dû travailler dans «un climat très dur» ces dernier temps, dans un climat de «résistance ouverte», alors que la Russie faisait constamment l'objet d’oppositions et de débats. Une situation que le diplomate «prenait très à cœur», a rappelé l'élu. «Je le croisais souvent pour des questions de travail», a poursuivi le sénateur, «je le voyais de très près et m’étonnais toujours de son endurance, de sa maîtrise de soi. Mais c’est maintenant qu’on commence à s’apercevoir ce que cela lui a coûté, qu’on commence à comprendre qu’il s’est consacré pleinement à son travail et à son pays».

«Le fait qu’il est mort alors qu'il était en poste, c’est tout un symbole : il s’est consacré entièrement son travail, à son devoir, à son pays, à ses convictions», a conclu Konstantine Kosatchiov.

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