La première conversation téléphonique des deux dirigeants annonce un nouveau chapitre dans les relations russo-américaines, et montre la capacité de Donald Trump à dépasser l'opposition intérieure, explique Daniel McAdams du Ron Paul Institute.
Donald Trump «mérite certainement [qu'on lui accorde] un peu de crédit pour avoir tendu la main au président Poutine», car il faisait face à une opposition très forte quant à ce processus, explique Daniel McAdams.
L'intention de Donald Trump de coordonner la lutte contre le terrorisme avec la Russie signifie au moins que, apparemment, les Etats-Unis n'agiront pas contre la Russie
Le président Trump «tient sa promesse d’essayer d’améliorer les relations avec la Russie. Et cela alors que presque tout Washington est contre lui,», ajoute-il, ajoutant quen selon lui, Vladimir Poutine et Donald Trump devraient «en effet s'entendre très bien».
Bien que l’idée générale d'une implication des Etats-Unis en Syrie soulève beaucoup d'interrogations, l'intention de Donald Trump de coordonner la lutte contre le terrorisme avec la Russie signifie au moins que, apparemment, les Etats-Unis n'agiront pas contre la Russie», explique-t-il en ajoutant que les probabilités de voir une guerre éclater se réduisent ainsi.
Cependant, Daniel McAdams a ajouté ne pas être «franchement ravi du fait que Donald Trump procède à une escalade des opérations militaires américaines au Moyen-Orient».
Avant sa conversation téléphonique avec Vladimir Poutine Donald Trump a annoncé qu'il était «très tôt» pour parler de la levée des sanctions contre la Russie. Selon l’analyste du Ron Paul Institute, en tant qu'homme d'affaires, Donald Trump comprend parfaitement l’impact négatif des sanctions sur l’économie américaine.
Même la personne choisie par Donald Trump pour le poste du secrétaire d'Etat, Rex Tillerson, a été victime des sanctions anti-russes
Au cours de leur conversation les deux dirigeants ont «souligné l’importance de reconstruire des relations commerciales et économiques mutuellement avantageuses entre les milieux d’affaires des deux pays», comme l'avait annoncé le service de presse du Kremlin.
«Je pense que c'est un signe très positif qu’ils aient parlé de commerce. Les sanctions vis-à-vis de la Russie nuisent aux Etats-Unis - ils nuisent aux hommes d’affaires américains ordinaires, et non seulement aux sociétés qui sont au sommet», continue Daniel McAdams, qui précise que même la personne choisie par Donald Trump pour le poste du secrétaire d'Etat, Rex Tillerson, «a été victime des sanctions anti-russes».
«J’espère que cela permettra de faire redémarrer les choses d'un bon pied», conclut-il.
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