Des gérants, employés, coachs et adhérents de salles de sports se sont réunis, le 2 octobre à Paris, dans un cortège partant de la tour Montparnasse pour se rendre au ministère de la Santé, comme en témoignent les images rapportées par notre journaliste Charles Baudry.
En scandant le slogan «Touche pas à ma salle !», ils se sont insurgés contre la fermeture complète des salles de sport – dans les zones en «alerte renforcée», ce qui est le cas pour Paris – décrétée par le gouvernement afin de lutter contre la propagation du coronavirus.
Avec des banderoles indiquant par exemple : «Dans nos salles, un seul virus : celui du sport», les manifestant ont exprimé leur colère et leur incompréhension face à une mesure qu'ils jugent injuste, inutile d'un point de vue sanitaire et économiquement très dangereuse pour la filière – en particulier en période de rentrée, lorsqu'une grande partie des abonnements sont souscrits.
Les représentants du monde du fitness ont été reçus à 13h30 au ministère de la Santé.
Le ministre de la Santé, Olivier Véran, avait justifié la décision de fermeture des salles de sport en zones en «alerte renforcée», en évoquant «des espaces confinés où le port du masque est impossible […] et qui sont des lieux, hélas, de contaminations importants».
Des mesures de fermeture totale ont également été prises à l'encontre des bars et des restaurants à Marseille et en Guadeloupe, déclenchant là aussi la colère des professionnels du secteur. Une situation que pourrait connaître Paris dès le 5 octobre, si la situation sanitaire ne s'améliore pas et que la capitale rejoint à son tour la «zone écarlate».
Sur les sept derniers jours, la France compte 3 998 hospitalisations, dont 844 en réanimation. 13 970 nouveaux cas ont été comptabilisés en 24 heures le 1er octobre, et 66 département se trouvent actuellement en situation de «vulnérabilité élevée».