A l’occasion de la diffusion du documentaire «Eléphant sans défense», Pierre Pissavy-Yvernault reçoit Georges Chapouthier, neurobiologiste et docteur en philosophie de la biologie.
Depuis quelques années, le trafic d’ivoire est officiellement interdit dans une grande majorité des pays occidentaux. Même si des pays comme la Chine ont interdit l’importation d’ivoire, le nombre d’éléphants ne cesse de baisser.
Pour le neurobiologiste Georges Chapouthier, l’explication est simple : «le trafic d’animaux, de morceaux d’animaux et de cadavres d’animaux est quelque chose de très important sur le plan économique. Ce trafic n’est que la partie émergée d’un iceberg beaucoup plus vaste à côté du trafic d’armes et du trafic de drogue».
Georges Chapouthier se penche également sur la question du bien-être animal. Si les éléphants adultes sont massacrés, les éléphanteaux, eux, sont des victimes collatérales de ce trafic. Selon lui, «les braconniers tuent, massacrent la mère, la découpent en morceaux pour avoir les défenses, tout ça devant le petit. Les petits qui sont adoptés sont parfois blessés voire traumatisés. Certains sont blessés physiquement et ne peuvent pas survivre, d’autres sont blessés psychologiquement et sont tellement déprimés qu’ils n’arrivent pas à surnager. Et puis il y en a certains qu’on arrive à réhabiliter».