Dans La Grande Interview, Pierre Pissavy-Yvernault reçoit Catherine Conconne, sénatrice de Martinique apparentée PS.
Même si la Martinique n’a pas été durement touchée par le Covid-19, pour Catherine Conconne, sénatrice, le confinement a été néanmoins difficile. Face au désert médical que subit le département d’outre-mer lié au départ massif des jeunes en métropole, les hôpitaux ont, pendant plusieurs semaines, fonctionné en flux tendu, ce qui a causé «une grosse rupture en matériel». Afin d’anticiper une possible pénurie, la sénatrice de Martinique et son homologue guadeloupéen, Dominique Théophile, ont été à l’initiative d’un décret permettant la venue de personnel soignant non-européen. Dès lors, faire appel à des praticiens cubains était une évidence par la «proximité naturelle avec Cuba». Les racines caribéennes ont également eu un rôle dans le choix des Martiniquais qui retrouvent les mêmes «gestes» chez eux que chez les Cubains.
Un choix qui a pu être critiqué étant donnée la situation actuelle de Cuba. Une situation que dénonce Catherine Conconne et qu’elle explique par les décisions prises par les Etats-Unis à l’ONU qui veulent «mettre Cuba à genoux». Les DOM des Antilles, par l’intermédiaire de la sénatrice, ont donc décidé de faire appel à Cuba. De plus, Madame Conconne souhaite plaider la cause cubaine au Sénat dans les mois à venir.
La crise du Covid-19 a permis, selon Mme Conconne, de constater que «nous ne sommes que des locataires de la Terre». Néanmoins, en cas de deuxième vague, la Martinique pourra compter non seulement sur la métropole française mais aussi sur un personnel sanitaire international.