Dans la Grande Interview, Sophie Normand-Couturier reçoit Lorenzo Kihlgren Grandi, enseignant de City diplomacy à Sciences Po et à l'Ecole polytechnique.
Durant cette pandémie du Covid-19, les Etats se sont souvent renfermés sur eux-mêmes en fermant leurs frontières pour limiter la propagation du virus. Les villes quant à elles se positionnent de façon différente puisqu’elles se sont ouvertes à l’international grâce à leur propres réseaux mis à profit pour se coordonner dans cette lutte.
Le C40 (le plus grand réseau d’agglomérations mondial) réunit 96 grandes villes dans le monde, comme Paris et Tokyo, qui à elles seules représentent plus de 25% du PIB mondial et ont des défis communs (notamment climatiques), ce sont des moteurs de l’économie mondiale.
D’après Lorenzo Kihlgren Grandi, «les villes, tout comme les Etats, n’étaient pas préparés pour cette pandémie mondiale, mais les villes se sont tout de suite connectées entre elles afin de coopérer. Ce qui a par exemple permis aux villes non touchées par le virus de se renseigner sur les choses à faire avant d’être elles-mêmes infectées».
Pour l’enseignant, les villes seront désormais attentives à trois thématiques : le volet sanitaire tant qu’il n’y a pas de vaccin, le volet de la solidarité sociale, et le volet environnemental qui va être renforcé car «c’est le moment de repenser les villes, d’avoir des villes plus vertes».