Dans La Grande Interview, Magali Forestier reçoit Fabienne Quiriau, directrice générale de la fédération des associations de la protection de l'enfance, sur le thème : «Maltraitance des enfants et confinement».
En France, un enfant meurt tous les 5 jours sous les coups de ses parents. Depuis le début du confinement le 17 mars, on note une augmentation des violences intrafamiliales avec environ 60% d’appels supplémentaires pour dénoncer ces abus.
Pour la directrice générale de la CNAPE (Fédération nationale de protection de l’enfant), le problème majeur est que l’entourage proche n’est plus là pour constater et dénoncer des violences dans la famille : «notre inquiétude envers ces enfants porte sur ce que nous ne voyons pas. Nous avons perçu dans cette période de confinement que l’Education nationale est le premier transmetteur d’informations préoccupantes, et donc un élément essentiel pour l’enfant».
Il est important de préciser, selon Fabienne Quiriau, «que toutes les classes sociales sont concernées par la maltraitance, que ce soit des violences physiques, psychologiques ou sexuelles. Plusieurs mesures ont donc été prises pour certains cas extrêmes, notamment pour les enfants de moins de trois ans qui font l’objet d’une décision de protection». Durant la période de confinement, les visites à domicile sont donc maintenues par le passage d’un professionnel afin de limiter les risques.