Dans La Grande Interview, Katia Pecnik reçoit Amine Benyamina, président de la Fédération française d'addictologie.
Le 11 juillet dernier, l’agence national de sécurité du médicament et des produits de santé a validé l’expérimentation thérapeutique du cannabis en France.
Pour Amine Benyamina, psychiatre et addictologue, l’encadrement légal de cette expérimentation est fondamental : « En France on est entouré de pays qui ont pratiquement tous légalisés la partie thérapeutique, non pas pour faire des Français des grands stoners mais pour sortir de la vaste hypocrisie dans laquelle on se trouve. »
Pour le président de la Fédération française d’addictologie, la réponse n’est pas de faire la guerre au cannabis mais plutôt de mettre en place une régulation par la légalisation, car selon lui « la France fait dans l’hyper-prudence, on est au-delà du principe de précaution, on est plutôt dans la gestion de l’opinion. Le cannabis souffre d’une image qui est délétère, alors qu’on a d’autres drogues licites qui font plus de dégâts ».
Il voit dans cette légalisation une forme de « protection pour les populations vulnérables et une chance de soigner des maladies chroniques et neurologiques ».