Dans La Grande interview, Mona Hammoud-Elhor reçoit Bernard Leroy, directeur de l'institut de recherche anti-contrefaçon de médicaments.
Pour Bernard Leroy, directeur de l’institut de recherche anti- contrefaçon de médicaments, le trafic de faux médicaments est un réel problème dans le monde puisque, selon lui «un médicament sur dix commercialisés dans le monde est faux. On compte 700 000 morts par an».
Une situation qui peut s’expliquer pour Bernard Leroy par l’argent que dégage ce trafic. Selon lui «ce trafic rapport dix à vingt fois plus que le trafic de drogue et les peines encourues sont ridicules. On risque des peines du niveau de la circulation routière».
Pour lutter contre ce fléau, trois angles d’attaque sont possibles pour le directeur de l’institut de recherche anti-contrefaçon de médicaments «premièrement sensibiliser les gouvernements, pour qu’ils se rendent compte de la gravité du problème. Deuxièmement créer des lois sur la falsification. Et enfin troisièmement instruire les juges et les procureurs sur cette situation».
Autre axe de réflexion qu’il faut améliorer pour Bernard Leroy ; la perméabilité des frontières. «En Europe la libre circulation des biens et des personnes permettent aux réseaux mafieux d’exporter leurs médicaments. Il faut trouver une solution pour endiguer ce phénomène», explique-t-il.