Dans la Grande Interview, Katia Pecnik reçoit Paul Watson, fondateur de Sea Shepherd, ONG de conservation de la vie marine.
«Nous n’allons pas sauver la planète, il s’agit de nous sauver nous-mêmes, de nous-mêmes». C’est le message alarmant porté par Paul Watson. Le militant explique qu’en effet «nous avons déjà éliminé 90% de la biomasse de l’océan, nous sommes littéralement en train de vider nos océans et de supprimer les espèces de poissons les unes après les autres». Or, «les océans, et plus précisément, le phytoplancton fournit 70% de l’oxygène dont nous avons besoin».
Paul Watson revient sur l’activité de son ONG pour lutter contre cette destruction de la vie marine. Sea Shepherd a été souvent accusée d’être violente et pourtant Paul Waston «ne considère pas ce qu’ils font comme étant radical, nous n’intervenons que contre des criminels, qui pratiquent la pêche illégale pour garantir l’application des lois». Il ajoute que «en réalité, les caméras sont nos armes les plus puissantes». Grâce aux contenus qu’elle a diffusés, l’ONG «a arrêté des centaines d’opérations de pêche illégale» selon le fondateur de Sea Shepherd.
Parmi les dizaines de campagne en cours, Paul Watson parle de leur opération en France contre les tueries de dauphins dans le Golfe de Gascogne, qui, selon lui, constituent «le massacre le plus large dans le monde, pire que celui des îles Féroé». Il considère que «Sea Shepherd France a fait un travail incroyable en dénonçant cette activité illégale».
Enfin, le fondateur de Sea Shepherd dénonce «le manque de motivation politique et économique des États». Il accuse également les politiciens qui «s’écrasent devant les lobbies de la pêche». Mais, il conclut par un message d’espoir : «nous avons appris que trois vertus peuvent changer le monde : l’imagination, la passion et le courage».