La photo-reporter de guerre Véronique de Viguerie est l’invitée de Katia Pecnik dans la Grande interview. Elle a reçu le Visa d’Or pour son reportage sur la guerre ignorée du Yémen, qu’elle est l’une des très rares personnes à avoir couverte.
C’est un conflit qui ne fait pas les gros titres, et pourtant la famine et les maladies déciment la population au Yémen. Ce drame se déroule dans l’indifférence du monde, tandis que ce pays très fermé évite de laisser entrer les médias. Le témoignage de la photo-reporter de guerre Véronique de Viguerie, invitée de la Grande interview, en est d’autant plus précieux.
Elle s’est rendue au Yémen en octobre 2017 avec la journaliste Manon Quérouil-Bruneel pour témoigner de la guerre civile qui y fait rage.
On découvre dans son reportage des bébés squelettiques, des enfants criblés d’éclats de bombes, une population à bout de souffle, prisonniers de leur propre pays plongé dans la misère. La reporter a rencontré les victimes de ce conflit qui oppose les rebelles houthis au nord du pays au pouvoir loyaliste au sud. Elle évoque sur le plateau la coalition dirigée par l’Arabie saoudite, soutien du pouvoir, qui fait pleuvoir sur les civils des bombes vendues par les pays occidentaux et impose un blocus aux habitants, sans que la communauté internationale ne s’en émeuve.
Ses photos uniques et terribles, d'une série intitulée «Yémen, cette guerre qu’on nous cache», lui ont valu un prix prestigieux, le visa d’Or news au festival international de photojournalisme Visa pour l’image.