Dans la Grande Interview, Katia Pecnik reçoit l'écrivain britannique Matthew Alford, auteur du livre "Hollywood propaganda". Selon lui, cette gigantesque industrie du cinéma désinforme le public et sert les intérêts de la politique américaine.
L'hégémonie des studios d’Hollywood, la première industrie cinématographique au monde est incontestable; mais cette formidable usine à rêves est-elle également une formidable machine de propagande ? Les films à succès, mondialement connus comme Top Gun, Terminator ou Independance day serviraient-ils la politique impérialiste américaine ou tout au moins les intérêts des Etats-unis? C’est en tout cas la thèse que défend Matthew Alford, professeur à l’Université de Bath, en Angleterre et auteur du livre Hollywood propaganda, dont la version française vient d’être publiée dans notre pays aux éditions Critique.
L'invité de la Grande Interview a décidé de s'attaquer à ce sujet car peu de travaux avaient jusqu'ici décortiqué l’influence politique du cinéma américain, aux Etats-Unis ou dans le monde. Dans cet ouvrage, et sur notre plateau, Matthew Alford décrit les forces conservatrices ayant infiltré les studios, et le système mis en place pour éviter soigneusement toute critique à l'égard du gouvernement américain. Il décrit aussi les liaisons dangereuses entre le Pentagone, toujours prêt à réécrire les scénarii pour servir l'image de l'Armée en l'échange de prêt de matériel militaire pour les tournages. N'hésitant pas à taxer le contenu des films de désinformation, Matthew Alford nous expose les conséquences de cette réécriture de l'histoire et d'une promotion intensive de la bienveillance américaine à l'égard du monde.