Plus de deux ans après le renversement d’Omar el-Béchir, la transition politique patine au Soudan. La faute au récent coup d’État militaire qui aggrave la crise interne et risque d’affecter sérieusement les relations internationales du pays.
La phase transitoire vient récemment de prendre un nouveau tournant au Soudan. L’armée arrête le Premier ministre civil et dissout les autorités de transition. Un acte qui déclenche une vague de manifestations dans le pays. Le retour du Premier ministre ne calme plus la rue qui exige désormais le départ des militaires du pouvoir. Ceux-ci continuent pourtant à concentrer l’autorité dans leurs mains. Pourront-ils s’accrocher longtemps au pouvoir compte tenu de la pression croissante à l’international ?
Les États-Unis, le Royaume-Uni et l’UE condamnent le coup d’État et appellent à cesser les violences. Deux alliés régionaux de Khartoum, Riyad et Abou Dhabi, semblent suivre le pas en signant une déclaration commune appelant au respect des droits de l’Homme. De leur côté, les militaires, eux, renforcent leurs contacts avec Ankara et Moscou.
Comment le récent coup d’État a-t-il affecté la situation humanitaire et sécuritaire du pays ? Pourquoi le camp pro-civil s’est-il retrouvé divisé ? Quelles sont les conséquences que peut entraîner cette crise pour la stabilité régionale ? Pour répondre à ces questions, Oleg Shommer invite Michel Raimbaud, ancien ambassadeur de France en Mauritanie, au Soudan et au Zimbabwe.
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