Le nouveau président argentin Alberto Fernandez promet un changement radical sur tous les terrains mais le virage à gauche et les nouvelles amitiés en Amérique latine lui permettront-ils de sortir de la crise ?
Après quatre ans de gouvernement de centre-droite, les péronistes reviennent au pouvoir en Argentine. Une des figures clé du mouvement, Alberto Fernandez, remporte une victoire au second tour des présidentielles. Dénonçant un échec total des réformes libérales, il propose son propre plan pour redémarrer l’économie du pays en pleine tourmente. Relancer l’industrie, réduire la pauvreté et stopper l’inflation : voici les objectifs clé de son programme économique. Des changements profonds sont également annoncés dans l’enseignement, le système de santé et la sécurité sociale.
Les tenir ne sera pas si simple. Fin août, le FMI a gelé le déblocage d’une nouvelle tranche de prêts. Une mauvaise nouvelle pour un pays dont la dette est estimée à 80% du PIB.
Déterminé à faire bouger les lignes en interne, le nouveau président veut aussi changer de cap à l’international. Juste après son élection, Fernandez prend ses distances avec le Brésil tout en se rapprochant des pays de gauche que sont la Bolivie, le Venezuela, et le Mexique. Pourquoi ce revirement politique ? Comment le nouveau président compte-t-il coopérer avec les poids lourds géopolitiques les États-Unis et la Chine ? Quelles sont les raisons de la crise économique que traverse l’Argentine ? Pour répondre à ces questions, Oleg Shommer reçoit Carlos Herrera, professeur à l’université de Cergy-Pontoise, directeur du Centre de philosophie juridique et politique, expert de l'histoire et de la conception politique du péronisme.
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