Le peuple kurde se trouve aujourd’hui dans une situation critique, surtout en Syrie où, après le retrait des Etats-Unis, Ankara hausse le ton contre les YPG. Mais dans le reste du Moyen-Orient, leur vie n'est pas plus facile.
Après l’annonce du retrait des troupes américaines de Syrie, la Turquie hausse le ton contre les milices kurdes, les YPG. Recep Tayyip Erdogan est déterminé : toute possibilité d’autonomie kurde est exclue à proximité des frontières turco-syriennes et il est prêt à entamer une nouvelle offensive à l’est de l’Euphrate, sur un territoire contrôlé majoritairement par les Kurdes.
De leur côté, les Américains promettent de ne pas laisser les Kurdes sans défense. Mais ces derniers, se sentant abandonnés par le retrait américain, cherchent désormais des soutiens du côté de l’axe russo-syrien. Et si en Iran les Kurdes coexistent tant bien que mal avec la population perse, en Turquie et en Irak, les revendications autonomistes sont plus que jamais à l’ordre du jour.
Jusqu’où ira Ankara pour étouffer les aspirations politiques kurdes en Syrie? Qui est prêt à leur venir en aide? Le conflit syrien est-il au bord d’une nouvelle escalade ? Pour faire le point sur la question, Oleg Shommer interroge Didier Billion, directeur adjoint de l'IRIS.
L'ECHIQUIER MONDIAL. Armée européenne : chimère ou projet réaliste ?