Un affreux mensonge : Obama nie que l'Occident est en guerre avec l'islam

Un affreux mensonge : Obama nie que l'Occident est en guerre avec l'islam© Alexandre Vilf Source: RIA NOVOSTI
Barack Obama
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«Les musulmans américains à travers notre pays sont inquiets et effrayés», a écrit Barack Obama en annonçant un sommet visant à «contrer l'extrémisme». Cette rencontre à Washington se concentrera presque exclusivement sur le terrorisme islamique.

De manière générale, l’éditorial de  paru dans le Los Angeles Times a détaillé les efforts fournis par son administration pour réprimer «le terrorisme» à l’étranger en énumérant toutes les cibles islamiques extrémistes des Etats-Unis à travers le monde, en particulier l’Etat islamique, Al-Qaïda et ses affiliés, les talibans pakistanais, Al-Shabbaab et Boko Haram. Il a également inclus des organisations ou des acteurs dont se réclament ceux qui ont récemment attaqué Ottawa, Sydney, Paris et Copenhague.

«Face à cette menace, nous devons rester unis au niveau international et ici à la maison», a écrit Obama. «Nous savons que la force militaire à elle seule ne peut résoudre ce problème. Nous ne pouvons pas non plus ignorer les terroristes qui tuent des civils innocents. Nous devons aussi faire face aux extrémistes violents – les propagandistes, recruteurs, et complices – qui, s'ils ne sont pas engagés directement dans des actes terroristes, radicalisent, recrutent et poussent d'autres à les commettre».

La semaine dernière, Barack Obama a appelé le Congrès à renouveler l’autorisation d’utiliser la force militaire pour combattre l’Etat islamique, le groupe djihadiste qui contrôle de grandes régions en Irak et en Syrie depuis le début de la guerre civile en Syrie. Bien que les  aient lancé des frappes aériennes contre l’Etat islamique en Irak depuis août, Obama a déclaré que sa demande – sans limitation géographique spécifique appliquée aux forces américaines – était nécessaire pour présenter un front uni contre l’Etat islamique et «les personnes ou les forces associées», ou ceux qui combattent de la part de ce groupe ou avec ce groupe, de même que «chaque entité étroitement liée participant aux hostilités contre les Etats-Unis ou leurs partenaires de la coalition».

Obama a affirmé que le pluralisme américain y gagnerait, en soulignant que les Etats-Unis n'étaient pas en guerre contre l’islam.

«Finalement, tant qu’Al-Qaïda et l’Etat islamique diffusent le mensonge que les Etats-Unis sont en guerre contre l’islam, nous devons tous jouer un rôle dans le soutien des valeurs pluralistes qui nous définissent en tant qu’Américains», a-t-il écrit en faisant l’éloge du sommet contre l’extrémisme. «Cette semaine, nous serons rejoints par des personnes de nombreuses confessions, en particulier les musulmans américains qui font des contributions extraordinaires à notre pays chaque jour. C’est un rappel que les Etats-unis sont un pays prospère parce que nous accueillions des personnes de toutes confessions et de tous milieux».

Cette semaine à la Maison Blanche et dans le département d’Etat américain, l’administration Obama organise le sommet «contre la violence extrémiste» pour créer des liens entre les forces de l’ordre et les responsables  des communautés des régions qui souffrent du terrorisme. Le sommet est basé sur un programme pilote «de stratégies locales complètes» développé par le ministère de la Justice américain pour combattre l’extrémisme par l’établissement de relations de confiance entre les autorités policières et les communautés musulmanes à Boston, Los Angeles et Minneapolis.

Au niveau national, ce sommet advient alors que des attaques contre des personnes de confession musulmane ont récemment eu lieu aux Etats-Unis, notamment le meurtre de trois jeunes musulmans la semaine dernière à Chapel Hill en Caroline du Nord.

Certains leaders musulmans américains préviennent que le sommet est dangereux pour les communautés musulmanes quand leur religion est ainsi pointée du doigt et qualifiée d’idéologie violente.

«Nous disons depuis longtemps à l’administration, aux officiels du gouvernement, que les ressources du sommet contre la violence extrémiste adressées aux musulmans américains compromettent la sécurité de nous tous et mettent en danger les musulmans américains parce que cela envoie un message que notre communauté perçoit avec peur, suspicion et même haine», a annoncé au Guardian Farhana Khera, directrice exécutive du collectif Muslim Advocate.

Le programme des «stratégies locales» du ministère de la Justice et le sommet sont aussi considérés avec scepticisme par les musulmans américains qui étaient la cible d’attaques haineuses, le sujet de programmes de surveillance indiscrets, et l’objet d’insultes humiliantes d’éminents hommes politiques.

Beaucoup de personnes pensent que le sentiment anti islam a été exacerbé par les programmes policiers lancés dans les grandes villes américaines après les attentats du 11 septembre 2001. En particulier la très médiatisée opération de surveillance des musulmans du New York City Police Department, qui, de son propre aveu, n’a produit aucun résultat.

Corey Saylor, porte-parole du Conseil sur les relations américano-islamiques, a annoncé au Guardian qu’on avait besoin de temps pour rétablir la confiance en le gouvernenemnt car «très souvent dans le passé on tendait une main amicale tandis qu’on avait les menottes dans l’autre».

En décembre, le ministre américain de la justice, Eric Holder, a annoncé un renforcement du contrôle visant à dissuader le fichage racial par les organes de mise en application de la loi, mais les leaders musulmans ont protesté car ces règles font exception de la patrouille frontalière et des « questions de sécurité nationale».

Ces exceptions sont «inquiétantes, en particulier parce que les latino-américains et les minorités religieuses sont affectés de manière disproportionnée», a déclaré à Reuteurs Laura Murphy, directrice de l'ACLU (Legislative Office of the American Civil Liberties Union).

Les meurtres à Chapel Hill sont qualifiés de possibles crime haineux. Craig Stephen Hicks, âgé de 46 ans, le suspect de ce triple meurtre, était un voisin des trois victimes : Deah Shaddy Barakat, 23 ans ; sa femme, Yusor Abu-Salha, 21 ans ; et sa sœur Razan Abu-Salha, 19 ans. On a déclaré que leur conflit est arrivé à la suite d’une dispute pour une place de parking. Pourtant, la famille des victimes n’est pas d’accord avec la police, définissant ce meurtre de «crime haineux» clair et d’ «exécution».

En savoir plus : Chapel Hill : la famille des victimes musulmanes évoque un «terrorisme domestique»

Ces derniers jours, une école musulmane à Rhode Island a été vandalisée avec un graffiti anti-islam et un bâtiment vide a été incendié sur le campus du Quba Islamic Institute dans le sud-est de Houston. L’incident de Houston a été qualifié selon une enquête comme un possible accident causé par un sans-abri qui chercheait refuge.

Ces dernières années, les crimes anti-musulmans ont constitué de 13 à 14% des crimes haineux commis à l’encontre d’une religion. Cela porte à près de 100 le nombre de crimes haineux contre l’islam entre 2011 et 2013, selon les données du FBI.

Pendant six ans au pouvoir, l’administration Obama a ordonné les bombardements d’au moins sept nations majoritairement musulmanes, sans mentionner sa coopération incessante avec les nations qui financent le terrorisme telles que l’Arabie saoudite et bien sûr sa fidélité éternelle à  et sa soumission des Palestiniens occupés.

Obama, prix Nobel de la paix, tient une liste noire de terroristes présumés dans plusieurs pays musulmans, notamment au Pakistan, ce qui peut expliquer que le nombre de frappes mortelles de drones y soit si important. Sur les milliers de victimes de frappes de drones américains au Pakistan, seul un petit nombre s’est avéré être des militaires.

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