Daesh rase l’antique ville assyrienne de Nimroud

Daesh rase l’antique ville assyrienne de Nimroud© https://www.youtube.com/watch?t=234&v=PT85j1xA3d8
La destruction de la ville assyrienne antique de Nimroud (Capture d'écran d'une vidéo d'Youtube)
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Une vidéo qui montrerait la destruction de la ville de Nimroud, située près de Mossoul, par les combattants de Daesh a été mise en ligne. Ce site classé au patrimoine mondial de l'UNESCO est l’un des plus grands trésors archéologiques de l’Irak.

Cette vidéo de sept minutes montre des djihadistes en train de vandaliser les restes de la ville ancienne de Nimroud, une zone contrôlée par les terroristes. Ces derniers ont aussi utilisé des masses et des perceuses pour faire tomber plusieurs murs et fait sauter tout le complexe à l’aide d’explosifs.

En savoir plus : Irak : une ville assyrienne de l’Antiquité rasée par l’Etat islamique (VIDEO)

La vidéo fait suite à une déclaration du ministère du Tourisme et des Antiquités irakien remontant au mois de mars et selon laquelle la ville de Nimroud, un site classé au patrimoine mondial de l'UNESCO avec des vestiges datant du 13ème siècle avant notre ère, avait été détruite au bulldozer. RT n’a pas pu vérifier la vidéo.

Dimanche, un officiel du ministère des Antiquités irakien qui a tenu à garder l’anonymat, a annoncé à Associated Press que tous les objets du site étaient authentiques.

Les djihadistes avaient auparavant déclaré qu’ils considéraient ces vestiges comme des idoles et lancé une campagne dans le but d’anéantir les sites culturels et les ruines qui ne correspondaient pas à leur idéologie sur le territoire de leur califat autoproclamé qui comporte des territoires de  du nord et une partie de la Syrie.

En avril, Daesh a mis en ligne une autre vidéo qui montre la démolition des vestiges de la ville antique d’Hatra au nord de l’Irak, située à 110 kilomètres au sud de la ville de Mossoul.

En savoir plus : Irak : l’EI détruit les vestiges d’Hatra, ville âgée de 2 000 ans

En février, les djihadistes avaient détruit des objets anciens dans le Musée de Mossoul et fait fait sauter la Bibliothèque publique de Mossoul à l’aide de bombes de fabrication artisanale. La Bibliothèque centrale de Mossoul n'a pas été épargnée non plus. Les combattants de  y ont incendié tous les livres, n’épargnant que les publications islamiques.

#savetheshedu

Фото опубликовано Andrew (@whitehogg)

En mars, la directrice générale de l'UNESCO Irina Bokova a critiqué la destruction de Nimroud, en disant que cet acte constituait également un crime de guerre.

Le mois dernier, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a appelé la communauté internationale à «faire cesser rapidement cette activité terroriste odieuse et à contrer le trafic illicite des objets d’arts, comme l'ont exigé les résolutions du Conseil de sécurité».

La ville de Nimroud a été fondé au treizième siècle av. J.-C. sur les bords du fleuve Tigre. Elle faisait partie de l’empire assyrien qui occupait un territoire allant de la Méditerranée à la mer Caspienne. Ces trésors ont été découverts par les archéologues au XXème siècle et constituent l’une des découvertes archéologiques les plus importantes de cette période.

Bien que la plupart des objets découverts aient été transportés dans des musées à Mossoul, Bagdad, Paris et Londres, les statues géantes de lammasu, une créature légendaire assyrienne traditionnellement représentée sous forme de lion ou de taureau avec des ailes d’aigle et un visage humain, étaient restées sur place.

Certaines campagnes ont été lancées pour protester contre la destruction du patrimoine culturel de l’Irak. L’une d’entre elles a été initiée par le musée des beaux-arts Pouchkine à . En mars, le musée a lancé une campagne sous le hashtag #savetheshedu qui proposait de prendre une photo du Shedu présenté dans le musée.

Dans la mythologie sumérienne et akkadienne, le shedu est un esprit protecteur. Il possède un corps de taureau, des ailes d'aigle et la tête d'un être humain. Il était représenté à l'entrée des palais et des villes mésopotamiennes antiques.

«C’est une grande perte pas seulement pour eux, mais aussi pour toute l’humanité. Si on ne peut pas respecter l’histoire commune, donc, on n’a pas d’espoir», a fait savoir au Moscow TimesAnastasia Yainovskaya, collaboratrice du département de l'Orient du musée Pouchkine.

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