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Les Etats-Unis sont prêts à déployer plus des troupes en Syrie

Le secrétaire à la Défense américain a annoncé la possibilité d’un déploiement de troupes en Syrie à défaut de trouver des partenaires locaux d’accord de combattre Daesh avec eux.

«Si nous trouvons des groupes additionnels qui veulent lutter contre Daesh, qui peuvent le faire et qui sont motivés à le faire, nous ferons plus. Le président a montré sa volonté de faire plus, moi, je suis bien sûr prêt à lui conseiller de faire plus, mais on a besoin d’avoir des forces capables d’agir, c’est l’une des clefs de la victoire», a précisé Ashton Carter dans l’interview qu’il a donnée dimanche à la chaine de télévision américaine ABC.

Mais cette déclaration va à l’encontre des promesses du président américain faites en 2013, selon lesquelles Washington ne déploierait plus de troupes terrestres sur le sol syrien. De plus, jusqu’au 30 septembre dernier, les Etats-Unis insistaient pour que les arabes sunnites locaux se battent contre Daesh au sol tandis que la coalition dirigée par les Etats-Unis les soutiendrait par voie aérienne. Il a ensuite été décidé d’envoyer 50 soldats des forces spéciales pour conseiller ceux qui se battent contre Daesh. 

Cette décision a été accueillie par une vague de critiques de la part de ceux qui se battent pour occuper son poste. Donald Trump a déclaré que le président n’avait «pas de stratégie». Le sénateur républicain Lindsey Graham a affirmé que 50 hommes des forces spéciales ne risquaient pas «d’intimider l’EI, qui y verrait même un nouveau signe de faiblesse du président Obama».

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Même si les Etats-Unis affirment qu’ils n’envoient dans les pays arabes, en Syrie et en Irak notamment, que des conseillers militaires, le ministère de la Défense n’exclut pas leur participation au conflit en cas de besoin, citant l’exemple du sergent Joshua Wheeler qui a tué lors d’un raid dans le Nord de l’Irak.

«Ce n’était pas la mission de Wheeler de mener l’attaque. Sa mission était de soutenir les attaquants. Mais quand il a vu que les choses tournaient mal, il a décidé d’agir. Il ne s’agissait pas de son devoir mais d’un reflet de son très important sens de l’héroïsme», a précisé Ashton Carter. 

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