Après avoir dénoncé à maintes reprises les livraisons d'armements occidentaux à Kiev, le président russe Vladimir Poutine a évoqué, ce 7 juillet, l'éventualité d'un engagement plus direct de l'Ouest dans le conflit en Ukraine. «Aujourd'hui nous apprenons qu'on veut nous vaincre sur le champ de bataille. Que puis-je dire ? Qu'ils essaient», a-t-il déclaré lors d'un réunion avec les dirigeants et chefs de groupes de la Douma d'Etat (chambre basse du Parlement russe).
Avant de préciser : «Nous avons entendu à maintes reprises que l'Occident veut se battre contre nous jusqu'au dernier Ukrainien. C'est une tragédie pour le peuple ukrainien, mais il semble que tout va dans ce sens.» Alors que la Russie mène depuis plus de trois mois une opération militaire en Ukraine, le dirigeant russe a ajouté que «le monde devrait savoir que [...] nous n'avons encore rien commencé, rien de sérieux».
En même temps, Vladimir Poutine a encore une fois rappelé que son pays était ouvert aux pourparlers de paix avec les autorités ukrainiennes – des négociations en ce sens ayant déjà eu lieu depuis le lancement de l'offensive russe. «Nous ne refusons pas les pourparlers de paix ; en revanche, ceux qui les refusent doivent savoir que plus le temps passe, plus il leur sera difficile de négocier avec nous», a ainsi déclaré le chef d'Etat.
L'opération militaire russe en Ukraine, lancée le 24 février 2022, a notamment pour motif selon les autorités russes de porter secours aux populations des deux républiques autoproclamées du Donbass, dont Moscou a reconnu l'indépendance. Les alliés occidentaux de Kiev dénoncent quant à eux une guerre d'invasion, ont multiplié les sanctions économiques et diplomatiques contre la Russie et ont livré de nombreux armements aux autorités ukrainiennes.