Raid israélien sur l'aéroport de Damas : la diplomatie russe dénonce des «actes irresponsables»

Image satellite publiée par Maxar Technologies montrant les dommages causés aux pistes de l'aéroport international de Damas, dans la banlieue sud-est de la capitale syrienne, le 10 juin 2022.© Satellite image ©2022 Maxar Technologies Source: AFP
Image satellite publiée par Maxar Technologies montrant les dommages causés aux pistes de l'aéroport international de Damas, dans la banlieue sud-est de la capitale syrienne, le 10 juin 2022.
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La diplomatie russe a vivement réagi aux frappes israéliennes qui ont endommagé des structures civiles de l'aéroport international de Damas, désormais à l'arrêt jusqu'à nouvel ordre, en attendant la fin des travaux de réparation.

«De tels actes irresponsables provoquent des risques considérables pour les vols réguliers internationaux et mettent en danger la vie des civils. Nous demandons à la partie israélienne de mettre fin à cette pratique vicieuse», a déclaré dans la soirée du 10 juin la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, qui a tenu à «condamner fermement l'attaque provocatrice d'Israël contre l’objet essentiel de l'infrastructure civile syrienne».

«Les bombardements israéliens qui se poursuivent sur le territoire de la République arabe syrienne en violation des normes fondamentales du droit international, sont absolument inacceptables», a encore dénoncé la haute diplomate russe après les frappes israéliennes effectuées le jour-même par l'armée israélienne sur l'aéroport de Damas.

Tôt dans la matinée du 10 juin, l'aviation israélienne a bombardé l'aéroport situé dans le sud de la capitale syrienne, endommageant les bâtiments et mettant les pistes d'atterrissage hors-service. 

Des infrastructures civiles détruites

«L'aviation civile et les entreprises nationales compétentes travaillent [...] à réparer les dommages importants», a indiqué dans un communiqué le ministère syrien des Transports, précisant que le trafic aérien, suspendu dans la journée, reprendrait dès que les travaux seraient achevés et la sécurité de l'aéroport assurée.

Ainsi que le rapporte l'AFP ce 11 juin, l'aéroport international de Damas est à l'arrêt jusqu'à nouvel ordre en attendant la fin des travaux de réparation. Ce n'est pas la première fois que cet aéroport est pris pour cible par Israël, mais la suspension des vols est un fait rare. 

Des images satellitaires publiées sur Twitter montrent trois zones distinctes de dommages sur chacune des deux pistes de l'aéroport, une militaire et une civile.

Le ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal Al-Mokdad a reçu un appel de son homologue iranien Hossein Amir-Abdollahian, selon l'agence officielle Sana, qui a rapporté que les deux hommes ont condamné l'agression israélienne. 

Le haut diplomate syrien a fait savoir que la Syrie se défendrait «par tous les moyens légitimes» face aux attaques israéliennes et que Damas poursuivrait sa lutte contre le terrorisme. Israël commente très rarement chacun de ses raids en Syrie, mais reconnaît y avoir mené des centaines de frappes aériennes depuis le début de la guerre chez son voisin en 2011.

Les autorités israéliennes affirment qu'elles ne permettront pas à l'Iran, ennemi juré, d'étendre son influence aux frontières d'Israël. Avec le Hezbollah pro-iranien, autre bête noire d'Israël, l'Iran aide militairement le gouvernement syrien.

Déclenchée en 2011 simultanément à l'émergence d'un mouvement protestataire contre Bachar el-Assad, la guerre en Syrie a rapidement pris une tournure internationale, transformant ce pays arabe à l'histoire millénaire en terrain de jeu macabre pour des terroristes islamistes des quatre coins du monde, mais aussi pour les puissances étrangères.

Les puissances occidentales, Etats-Unis, Grande-Bretagne et France en tête, ainsi que la Turquie, l'Arabie saoudite ou le Qatar, ont longtemps prétendu lutter «à la fois contre les terroristes et contre Bachar el-Assad». De son côté, la Russie a répondu en septembre 2015 à la demande officielle du président syrien d'aide militaire. En une décennie, le conflit aurait fait environ 500 000 morts, dévasté les infrastructures du pays et déplacé des millions de personnes.

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