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La Russie fait état de bombardements ukrainiens sur des villages situés sur son territoire

Le Comité d’enquête de Russie a fait état du bombardement d'un village en Russie par des hélicoptères ukrainiens, qui aurait fait plusieurs blessés. Le gouverneur de Belgorod a également évoqué des attaques sur deux villages russes. Kiev dément.

La Direction principale du Comité d’enquête de la Fédération de Russie a annoncé, ce 14 avril, ouvrir une enquête pénale «à la suite du bombardement d’un village dans la région de Briansk effectué par des militaires ukrainiens» – à savoir : le village de Klimovo situé dans le district Klimovsky, dans la région de Briansk.

Cette administration russe indique dans un communiqué les forces ukrainiennes auraient mené leur bombardement au moyen de «deux hélicoptères d’attaque équipés d’armes offensives lourdes», après avoir pénétré illégalement dans l’espace aérien russe. «Opérant à basse altitude et agissant délibérément, ils ont effectué au moins six frappes aériennes visant des bâtiments résidentiels dans le village de Klimovo», affirme encore la Direction principale du Comité d’enquête russe. D'après elle enfin, au moins six bâtiments résidentiels ont été endommagés et sept personnes, dont un enfant né en 2020, auraient été blessées «à des degrés divers».

Ce même 14 avril, le gouverneur de Belgorod (en Russie, à proximité de la frontière avec l'Ukraine) a fait état d'un autre bombardement, sur le village de Spodaryushino dans le district de Grayvoron. Ce bombardement provenait, selon lui, du côté ukrainien. D'après le gouverneur, il n'y a pas eu de victimes ni de blessés parmi les civils, ni de destruction d'«infrastructures résidentielles et sociales». L'agence RIA précise que les habitants du village de Spodaryusheno et ainsi que de Bezymeno ont été temporairement évacués.

Par la suite, le même gouverneur de la région de Belgorod a déclaré sur Telegram qu’une attaque avait été menée sur une troisième localité : celle de Spodariouchino, dans le district de Graïvorone. «Il n’y a pas de blessés ni de morts parmi les habitants, aucun bâtiment résidentiel, aucun site d’importance sociale n’a été détruit», a-t-il rapporté.

Enfin, en fin d'après-midi, le gouverneur de Belgorod a signalé le bombardement du village de Zhuravlevka, dont des bâtiments résidentiels auraient été endommagés.

L'Ukraine dément avoir frappé des villages frontaliers

De son côté, l'Ukraine a rejeté ces affirmations russes selon lesquelles elle aurait bombardé des villages frontaliers, accusant au contraire la Russie de planifier des «attaques terroristes» dans la région frontalière.

Ainsi, selon le Conseil national de la sécurité et de la défense ukrainien, «les services spéciaux ennemis ont commencé à appliquer un plan pour mener des attaques terroristes afin d'injecter de l'hystérie anti-ukrainienne en Russie».

Un site pétrolier russe frappé début avril

Ces bombardements présumés surviennent dans le contexte d'offensive menée par la Russie en Ukraine depuis fin février. Dénoncée comme une guerre d'invasion par Kiev et les Occidentaux notamment, cette opération militaire vise, selon Vladimir Poutine, à «dénazifier» l'Ukraine et à porter secours aux Républiques populaires autoproclamées du Donbass (reconnues par Moscou), dont les populations sont menacées selon le président russe de «génocide».

Ce n'est pas la première fois, depuis le début de cette opération, que la Russie accuse l'Ukraine d'avoir frappé son territoire : le 1er avril, un porte-parole de la Défense russe avait déclaré que des tirs de missiles d'hélicoptères ukrainiens avaient déclenché un important incendie sur un site pétrolier russe à Belgorod.